Il y a six ans, la présidente de l’Assemblée nationale avait exprimé son opposition à l’idée de constitutionnaliser l’IVG, une position qui refait surface alors qu’elle célèbre son adoption par le Parlement en Congrès à Versailles.
Lundi 4 mars, le Parlement a voté en faveur de l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale et première femme à présider un Congrès, a salué ce vote historique, soulignant le renforcement de ce droit pour les femmes. Pourtant, Yaël Braun-Pivet a clairement changé de discours. Il y a six ans, lorsqu’un projet de loi constitutionnelle proposait d’inscrire l’IVG dans la Constitution, elle s’était opposée à cette idée. En juillet 2018, elle avait déclaré que l’inscription de ce droit dans la Constitution n’était ni nécessaire ni utile, une position qui avait conduit au rejet de l’amendement par la majorité présidentielle.
Elle avait également exprimé son point de vue selon lequel il n’était pas nécessaire d’évoquer des craintes concernant d’autres pays pour justifier l’inscription de ces droits dans notre Constitution, car selon elle, cela ne correspondait pas à la réalité de la situation en France. Pourtant, le 4 mars 2024, Yaël Braun-Pivet s’est réjouie de l’inscription de l’IVG dans la Constitution. Après le vote, elle a exprimé sa pensée pour toutes les femmes et a souligné que le droit à l’avortement restait menacé dans certaines démocraties. Avant le vote YBP a traversé la galerie des bustes la menant à l’hémicycle, sous les tambours de la garde républicaine. La journaliste de LCP a commenté que « C’est le pouvoir militaire qui se soumet au pouvoir législatif, tout un symbole », alors que le chef de l’Etat maintient qu’il souhaite envoyer des troupes en Ukraine, aurait-elle pu ajouter.