Impliqué depuis plusieurs années dans l’affaire Epstein, le prince Andrew a officiellement renoncé à son titre de duc d’York et à ses honneurs royaux. Une décision contrainte par la parution d’un livre posthume de Virginia Giuffre, qui relance les accusations contre le frère du roi Charles III.
Le séisme tant redouté à Buckingham Palace vient de se produire. Le prince Andrew, deuxième fils de la défunte reine Élisabeth II et frère du roi Charles III, a annoncé ce vendredi 17 octobre 2025 qu’il renonçait à son titre royal ainsi qu’à ses distinctions honorifiques. Une décision qui marque une nouvelle chute dans l’une des affaires les plus embarrassantes de la monarchie britannique.
Depuis plusieurs années, le nom du prince est indissociable de celui de Jeffrey Epstein, le financier américain condamné pour trafic sexuel de mineures. Déjà écarté de la vie publique en 2019 et privé de ses titres militaires en 2022, Andrew d’York n’a jamais réussi à se défaire des soupçons. Son image, ternie par les accusations de Virginia Giuffre — l’une des principales victimes d’Epstein —, vient de subir un coup fatal avec la publication posthume du livre de cette dernière.
Dans cet ouvrage, Virginia Giuffre, décédée par suicide à l’âge de 41 ans, revient sur les abus qu’elle dit avoir subis alors qu’elle n’avait que 17 ans. « Il croyait que coucher avec moi était son droit », écrit-elle, en désignant explicitement le prince Andrew. Des accusations que le principal intéressé a toujours niées, mais qui continuent de le poursuivre depuis plus de deux décennies.
En 2022, un accord financier conclu entre les deux parties avait permis d’éviter un procès public. Mais la sortie du livre et les révélations récentes sur les affaires financières du prince ont rendu la situation intenable pour la Couronne. Le Daily Mail révélait, quelques heures avant l’annonce officielle, que le roi Charles III envisageait une mesure radicale à l’encontre de son frère. Finalement, c’est le prince lui-même qui a choisi de tirer sa révérence.
Dans un communiqué transmis aux médias britanniques, Andrew déclare avoir pris cette décision « après discussion avec le roi et [sa] famille immédiate et élargie », ajoutant que « les accusations continues à [son] encontre détournent l’attention du travail de Sa Majesté et de la famille royale ». Le prince, aujourd’hui âgé de 65 ans, précise qu’il « ne fera plus usage de [son] titre ni des honneurs qui y sont associés », affirmant vouloir « faire passer son devoir envers sa famille et son pays avant tout ».
Le prince Andrew perd donc son titre de duc d’York, et son ex-épouse, Sarah Ferguson, celui de duchesse. Il quitte également l’Ordre de la Jarretière, la plus haute distinction honorifique du Royaume-Uni. Néanmoins, il conserve son rang princier, statut qu’il ne peut perdre en tant que fils de la reine Élisabeth II. Selon le Daily Mail, il devrait continuer à résider au Royal Lodge, une vaste propriété de trente chambres située dans le parc de Windsor.
Cette décision, inédite dans l’histoire moderne de la monarchie britannique, témoigne de la volonté du roi Charles III d’assainir l’image de la famille royale, encore marquée par les scandales et les divisions. Elle scelle également la disgrâce définitive d’un homme qui fut autrefois l’un des membres les plus populaires de la Couronne.
Sources :
Actu, Le Monde, Daily Mail.
