Les négociations de paix prévue ce vendredi, entre la Russie et l’Ukraine, relancées à Istanbul après trois ans d’interruption, ont rapidement sombré dans l’impasse. L’absence de Vladimir Poutine et les exigences irréconciliables des deux camps ont transformé ces pourparlers en un théâtre diplomatique sans issue claire.
Les discussions, entamées à Istanbul, marquaient la première tentative de dialogue direct entre Kiev et Moscou depuis 2022. L’Ukraine, représentée par son ministre de la Défense Rustem Umerov, espérait obtenir un cessez-le-feu de 30 jours. Mais la délégation russe, dirigée par Vladimir Medinsky, un conseiller de moindre envergure, a été perçue comme un signe de désintérêt de la part du Kremlin.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a critiqué l’absence de son homologue russe, qualifiant la délégation russe de « théâtre diplomatique » et soulignant le manque de volonté de Moscou à mettre fin au conflit.
Des revendications inconciliables
Les divergences entre les deux parties restent profondes. Moscou exige que Kiev renonce à ses ambitions d’adhésion à l’OTAN et reconnaisse l’annexion de territoires ukrainiens, des conditions inacceptables pour l’Ukraine. De son côté, l’Ukraine insiste sur le retrait total des troupes russes et le respect de son intégrité territoriale.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, hôte des pourparlers, a exprimé sa volonté de continuer à jouer un rôle de médiateur, tout en réaffirmant son soutien à la souveraineté de l’Ukraine.
L’implication internationale
Les États-Unis, représentés par le secrétaire d’État Marco Rubio, ont exprimé leur scepticisme quant à l’issue des négociations sans une rencontre directe entre les présidents Trump et Poutine. Rubio a déclaré que les pourparlers étaient dans une impasse et qu’un sommet au plus haut niveau était nécessaire pour avancer.
En attendant, les discussions devraient se poursuivre ce vendredi, bien que les espoirs d’un progrès significatif demeurent faibles. La communauté internationale continue de surveiller de près la situation, alors que les tensions persistent et que les perspectives de paix restent incertaines.
Source : Huff Post.