En visite à Jérusalem, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a dénoncé les démarches de la France, du Royaume-Uni et d’autres pays visant à reconnaître l’État palestinien. Selon lui, ces initiatives symboliques ne font que renforcer le Hamas, au moment où Israël et ses alliés américains affichent leur unité face aux pressions internationales.
Les tensions diplomatiques se sont accrues ce lundi 15 septembre avec la prise de parole du secrétaire d’État américain Marco Rubio. En déplacement à Jérusalem, il a condamné l’engagement de plusieurs pays européens, dont la France et le Royaume-Uni, à reconnaître l’État palestinien lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies. Pour Washington, ces gestes politiques sont avant tout symboliques et contre-productifs.
« Les reconnaissances de l’État de Palestine sont en grande partie symboliques – elles n’ont vraiment aucun impact pour nous rapprocher d’un État palestinien. Le seul effet qu’elles produisent réellement, c’est de rendre le Hamas plus enhardi », a déclaré Marco Rubio lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
Cette visite officielle survient à une semaine d’un sommet mené par la France et l’Arabie saoudite à New York, dont l’objectif est de promouvoir la reconnaissance internationale de la Palestine. Une initiative vivement rejetée par le gouvernement israélien et ses partenaires de droite dure. À Tel-Aviv comme à Washington, la ligne reste claire : toute reconnaissance unilatérale de la Palestine est perçue comme un encouragement au Hamas et à ses alliés régionaux.
Le chef de la diplomatie américaine a également réaffirmé le soutien inconditionnel des États-Unis à Israël dans son opération militaire contre le Hamas. « Les habitants de Gaza méritent un avenir meilleur, mais cet avenir meilleur ne pourra commencer que lorsque le Hamas sera éliminé », a-t-il insisté devant les journalistes. Netanyahou, de son côté, a salué une visite porteuse d’un « message clair » de la part de Washington.
Ce rapprochement affiché survient pourtant dans un climat tendu. Quelques jours auparavant, une frappe israélienne contre des responsables du Hamas au Qatar avait suscité l’agacement de la Maison Blanche. Si Marco Rubio a réaffirmé l’alliance indéfectible entre les deux pays, le président américain Donald Trump a tenu à rappeler à Israël la sensibilité de ses relations avec Doha. « Le Qatar est un très bon allié. Israël et tous les autres, il faut faire attention », a-t-il déclaré, soulignant l’équilibre fragile que Washington tente de maintenir au Proche-Orient.
Source :
Le HuffPost – « Les États-Unis accusent les pays qui vont reconnaître la Palestine d’« enhardir » le Hamas », 15 septembre 2025 – lien