Invité a réagir sur le plateau de BFMTV, le collectionneur et spécialiste de Napoléon Pierre-Jean Chalençon a réagi au cambriolage survenu dimanche matin au musée du Louvre, au cours duquel plusieurs bijoux impériaux ont été dérobés. Pour lui, « ces pièces n’ont que peu de valeur marchande », leur importance résidant surtout dans leur valeur historique et patrimoniale.
« Ce serait d’une folie, a-t-il expliqué. Ce sont des objets très légers, il n’y a pas beaucoup d’or, ce sont des tailles anciennes, fin XVIIIe – début XIXe. Si on ne les vend pas comme “bague de l’impératrice” ou “collier impérial”, ça ne vaut que quelques milliers d’euros. »
Selon Chalençon, ces bijoux – parmi lesquels figure notamment la couronne de l’impératrice Eugénie, retrouvée endommagée quelques heures après le vol – sont surtout inestimables par leur charge symbolique.
« Ce qui vaut, c’est la valeur historique, comme l’a dit la ministre de la Culture », a-t-il précisé.
« Des pieds nickelés au Louvre »
Le collectionneur, connu pour son franc-parler, n’a pas mâché ses mots quant aux circonstances du cambriolage :
« C’est aberrant que le Louvre se fasse cambrioler avec une échelle à 9h30 du matin ! »
« Des professionnels ? Peut-être. Mais des professionnels qui oublient la couronne de l’impératrice sur un trottoir, ça me fait doucement marrer. »
Derrière l’ironie, Pierre-Jean Chalençon pointe une faille de sécurité préoccupante dans le musée le plus visité du monde, tout en rappelant que ces trésors impériaux n’ont pas de prix pour l’Histoire de France.
Un patrimoine inestimable plus qu’un butin
Ce vol spectaculaire remet une fois de plus sur le devant de la scène la question de la protection du patrimoine historique.
Comme le souligne Pierre-Jean Chalençon, la valeur de ces objets ne se compte pas en or, mais en mémoire : celle du Second Empire, de l’impératrice Eugénie, et d’un pan entier de l’histoire artistique et politique française.