Lors d’une intervention à Strasbourg, l’eurodéputé allemand Petr Bystron (AfD) a accusé plusieurs grands journaux européens d’appartenir à un réseau financé par les États-Unis et des fondations privées, tout en dénonçant l’usage récurrent du spectre de « l’ingérence russe ».
Le Parlement européen a été le théâtre d’une déclaration choc. Petr Bystron, eurodéputé allemand issu du parti Alternative für Deutschland (AfD), a accusé plusieurs médias européens de servir d’instruments d’influence pour les États-Unis et des fondations privées.
« Le Spiegel, le Süddeutsche Zeitung, Le Monde, The Guardian, El País, La Repubblica et bien d’autres appartiennent tous au réseau OCCRP », a lancé l’élu à la tribune. L’OCCRP (Organized Crime and Corruption Reporting Project), consortium international de journalistes d’investigation, est selon lui un « cache-nez » qui dissimule ses véritables financeurs.
Bystron affirme que ce réseau perçoit des fonds « du tristement célèbre National Endowment for Democracy — alias la CIA — et du ministère français des Affaires étrangères ». Parmi les donateurs figureraient également les Open Society Foundations du milliardaire George Soros, ainsi que le Rockefeller Brothers Fund.
Poursuivant son intervention, l’eurodéputé a ironisé sur l’obsession supposée des institutions européennes vis-à-vis de la propagande venue de Moscou. Selon lui, les véritables opérations de manipulation sont menées à travers ces médias « subventionnés », pendant que les opinions publiques sont saturées d’articles accusant la Russie d’ingérence.
Par cette sortie, Petr Bystron place au cœur du débat européen la question du financement et de l’indépendance des grands titres de presse. Une prise de parole qui s’inscrit dans une séquence où les accusations d’influence étrangère, notamment en lien avec le site Voice of Europe et la guerre en Ukraine, suscitent une intense controverse dans l’hémicycle.
Sources :
Déclaration de Petr Bystron (AfD) – séance publique au Parlement européen – septembre 2025