Marine Le Pen revendique 500 000 signatures en soutien après sa condamnation à cinq ans d’inéligibilité. Mais selon plusieurs éléments, ce chiffre pourrait être surestimé. La mécanique bien rodée des pétitions du Rassemblement national soulève des doutes sur leur sincérité.
Condamnée à cinq ans d’inéligibilité et à deux ans de prison ferme aménageables, Marine Le Pen pourrait ne pas se présenter à la présidentielle de 2027. Une situation que le Rassemblement national dénonce comme une atteinte à la démocratie. Pour montrer la mobilisation de ses soutiens, le parti a relancé une pétition baptisée « Sauvons la démocratie, soutenons Marine », que Marine Le Pen affirme avoir recueilli plus de 500 000 signatures en quelques jours.
Mais cette affirmation interroge. Selon l’Internaute, média détenu par CCM Benchmark Group et par Le Figaro qui compte parmi ses actionnaires Dassault, le groupe membre du FEM, la pétition en question semble être un simple recyclage d’une précédente, lancée en novembre 2024 lors des réquisitions du procureur. L’URL est identique, et seul le texte aurait été modifié. Si tel est le cas, les signatures anciennes auraient été conservées, faussant ainsi le chiffre réel de mobilisation post-condamnation.
Une mécanique bien huilée par le RN
L’Internaute relève que sur le site du RN, de nombreuses pétitions coexistent : contre la taxe carburant, le traité Mercosur, la « submersion migratoire » ou encore pour l’expulsion des OQTF. Ces campagnes visent autant à mobiliser la base qu’à collecter des données, selon nos confrères.
Bardella dénonce un « scandale démocratique » et a appelé à une « mobilisation populaire et pacifique », estimant que « la volonté du peuple est plus forte ». Un meeting de soutien est organisé ce dimanche 6 avril place Vauban à Paris. Une manifestation anti RN a été organisée par LFI et les Écologistes.
À ce stade, seuls deux scénarios permettraient à Marine Le Pen de se représenter en 2027 : une décision d’appel annulant l’inéligibilité, ou une grâce présidentielle.
Source : L’Internaute.