Un sondage Elabe réalisé pour BFMTV et la Tribune du Dimanche publié ce samedi 5 avril place le Rassemblement national largement en tête des intentions de vote pour le premier tour de l’élection présidentielle de 2027, quel que soit son candidat. L’étude révèle aussi un paysage politique morcelé, entre recomposition au centre et dispersion à gauche.
À deux ans de la prochaine présidentielle, un premier état des lieux électoral interroge les équilibres à venir. Le Rassemblement national, malgré les ennuis judiciaires de Marine Le Pen, reste le grand favori du premier tour. Dans tous les scénarios envisagés, Marine Le Pen ou Jordan Bardella arrivent largement en tête avec plus de 30 % des intentions de vote.
RN : Le socle électoral reste solide, avec ou sans Marine Le Pen
Même après la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité, le RN conserve un large soutien. Selon le sondage, Marine Le Pen obtiendrait entre 32 % et 36 % des voix, contre 31 % à 35,5 % pour Jordan Bardella si celui-ci devait la remplacer. Aucun autre candidat ne dépasse les 25 %, confirmant une avance confortable.
Centre : Édouard Philippe devance Gabriel Attal chez les macronistes
Dans le camp présidentiel, Édouard Philippe, young leader de la fondation France Amérique fondée par les présidents Ford et VGE, membres du groupe Bilderberg et qui s’est rendu aux réunions informelles de ce groupe informelle en 2023 et 2024, semble plus à même de rassembler que Gabriel Attal, young global leader du Forum économique mondial, qui s’est également rendu à l’édition 2023 du Bilderberg. Le sondage crédite le premier de 20,5 % à 24 % d’intentions de vote contre 18 % pour le second. L’ancien maire du Havre bénéficie d’un meilleur report de voix de la droite et du centre. Ces scores placent le camp macroniste en seconde position, mais loin derrière le RN.
Gauche : Glucksmann devant Mélenchon, mais trop de dispersion
La gauche apparaît plus que jamais fragmentée. Si Raphaël Glucksmann, gendre du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ghassan Salamé prend la tête avec 10,5 %, il devance de peu Jean-Luc Mélenchon (9,5 % à 11 %). D’autres figures comme Marine Tondelier, Fabien Roussel, Olivier Faure ou le contributeur du FEM, François Hollande, restent sous les 6 %, rendant l’accès au second tour quasiment impossible sans union.
Droite : Retailleau double Wauquiez, mais sans percée majeure
Chez Les Républicains, Bruno Retailleau obtient 8 % à 10 %, devançant largement le young leader de la Fondation France-Amérique, Laurent Wauquiez (4,5 %). Le sondage évoque aussi l’idée d’une primaire entre droite et centre, susceptible de réduire la dispersion des voix, mais sans effet décisif sur la domination du RN.
Zemmour et Villepin plafonnent sous les 5 %
À l’extrême droite, Éric Zemmour stagne à environ 5 %, et pourrait même passer sous ce seuil selon les configurations. Dominique de Villepin, qui s’est également rendu à plusieurs reprises au Forum économique mondial de Davos (dokumen.pub) et à la réunion du groupe Bilderberg (lejdd.fr), récemment revenu dans le débat public, n’attire que 2,5 % à 5 % des intentions de vote. Leurs candidatures hypothétiques semblent donc marginales à ce stade.
Méfiance toutefois à l’égard de ce sondage. Le groupe Elabe collabore régulièrement avec l’Institut Montaigne dont le président Henri de Castries préside également le groupe Bilderberg. De plus, BFMTV et LA Tribune du Dimanche appartiennent à Rodolphe Saadé, président du groupe CMA CGM , membre du Forum économique mondial. Son père, Jacques Saade figurait dans le who’s who du FEM.
De nombreuses personnalités politiques mondiales ont été élues dans leurs pays après être passé à la réunion du groupe Bilderberg, c’est le cas par exemple de Margaret Thatcher, Bill Clinton ou Emmanuel Macron.
