L’association de défense animale PETA a officiellement demandé le retrait de la Légion d’honneur attribuée à Pharrell Williams, décoré chevalier dans la promotion du 14 juillet dernier. En cause : son rôle de directeur artistique de Louis Vuitton, maison dont les collections continueraient d’intégrer des peaux animales dans des conditions dénoncées comme extrêmement cruelles.
Pharrell Williams, reconnu mondialement pour ses talents de musicien, producteur et styliste, a été promu chevalier de la Légion d’honneur, la distinction la plus prestigieuse en France, le 14 juillet 2025, en raison de son engagement dans le domaine culturel et son influence stylistique comme directeur artistique de Louis Vuitton depuis 2023.
Dans un courrier adressé au Grand chancelier, le général François Lecointre, Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA pour l’Europe, le Royaume-Uni et l’Australie, considère que l’attribution de cette distinction à Pharrell est incompatible avec les pratiques de la maison Vuitton. Elle rappelle que des enquêtes menées par l’association révèlent des animaux « matraqués, écorchés vifs, confinés dans des fosses en béton ou des cages grillagées ».
Une critique qui s’inscrit dans une pression régulière
Ce n’est pas une première attaque : lors de la première européenne de son film « Piece by Piece », au Festival de Toronto en septembre 2024, un militant de PETA lui avait lancé un message clair : « Arrêtez de soutenir le meurtre d’animaux au nom de la mode ». Pharrell avait répondu par un laconique « Rome ne s’est pas faite en un jour », affirmant qu’ils « travaillent sur ces choses-là ».
Investigations vertigineuses sur les chaines d’approvisionnement
PETA met également en lumière des pratiques insoutenables dans les chaînes d’approvisionnement de LVMH, maison mère de Louis Vuitton : serpents frappés au marteau, gonflés d’eau et écorchés vivants, crocodiles confinés dans des fosses étroites, autruches tuées sous les yeux des congénères effrayés, et animaux de fourrure enfermés dans des conditions sales et torturantes.
Des maisons de luxe déjà engagées sur la voie du renoncement
PETA rappelle que de nombreuses maisons de la haute couture ont déjà renoncé à l’utilisation des peaux animales : Mulberry, Victoria Beckham, Chanel, Burberry, Diane von Furstenberg ou Vivienne Westwood ont banni ces pratiques, à l’inverse du groupe LVMH, qui persiste dans l’emploi des peaux exotiques malgré les pressions.
Sources : TF1 Info ; PETA France ; PETA UK ; PETA International.
