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Daniel Freund. Photo : Compte X de Daniel Freund.

Parlement européen : L’eurodéputé allemand Daniel Freund traite Orban de Dictateur et appelle à son arrestation

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Le premier ministre hongrois Victor Orban a déclenché de vives réactions lors de son discours prononcé au Parlement européen, hier, où il présentait les priorités de la présidence hongroise du Conseil de l’Union européenne. L’eurodéputé écologiste allemande, Daniel Freund, l’a par exemple qualifié de « dictateur », l’accusant d’être le politicien le plus corrompu de l’Union européenne et d’avoir détourné 14 milliards d’euros de fonds européen.

La veille de son discours au Parlement, Viktor Orban a affiché sa proximité avec l’ancien président américain Donald Trump et a appelé à une « nouvelle stratégie » sur l’Ukraine, passant par un dialogue direct avec Moscou.

Face aux députés européens, Viktor Orban a défendu sa vision d’une Union européenne qui doit changer, affirmant que la présidence hongroise voulait être le « catalyseur » de cette transformation. Il a notamment insisté sur des questions telles que la lutte contre l’immigration et une nouvelle fois sur la remise en cause de la stratégie européenne en Ukraine.

Cela n’a pas manqué de susciter une opposition farouche. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Manfred Weber, chef du Parti populaire européen (PPE), ont tous deux critiqué vivement sa proximité avec Vladimir Poutine, dénonçant son récent voyage à Moscou comme une opération de « propagande pour les autocrates ».

Avant même son discours, des députés de la gauche radicale avaient protesté contre la corruption en Hongrie, rappelant que des fonds européens destinés à la Hongrie ont été partiellement gelés en raison des préoccupations concernant l’État de droit. L’Union européenne a régulièrement mis en garde Budapest sur les normes démocratiques, notamment en matière de corruption, de financement politique, et d’indépendance des médias, même si Orban dénonçait cela comme des pressions.

Les critiques sur l’autoritarisme d’Orban ont été vives. Terry Reintke, cheffe des écologistes au Parlement, a déclaré que le Premier ministre hongrois « n’était pas le bienvenu » dans cette « maison de la démocratie européenne ». De plus, plusieurs députés de gauche ont brandi des pancartes dénonçant la corruption en Hongrie, tandis que d’autres ont entonné brièvement le chant antifasciste Bella Ciao, avant que la présidente du Parlement, Roberta Metsola, n’intervienne en rappelant que le parlement européen n’était pas « l’Eurovision ».

Toutefois les critiques les plus acerbes sont venus de l’eurodéputé écologiste allemand, Daniel Freund, qui n’a pas hésité à qualifier Orban de dictateur. Freund, président du Spinelli Group, un mouvement de députés européens de différents groupes politiques engagés pour une intégration européenne plus étroite, a accusé Orban d’être « le citoyen le plus corrompu d’Europe », martelant qu’il avait détourné au moins 14 milliards d’euros de fonds européens qui étaient destinés à améliorer les infrastructures publiques et la qualité de vie des citoyens hongrois, pour financer sa « propagande sur les genres, construire un stade de Football dans son jardin, des palaces et faire de son fils l’homme le plus riche de Hongrie ».

L’eurodéputé a même déclaré qu’un mandat d’arrêt devrait être émis à l’égard d’Orban.

Orban a répliqué aux critiques en dénonçant ce qu’il a appelé une « intifada politique ». Il a également fustigé l’exclusion des partis « patriotes » des postes clés de l’UE.

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