Le 22 février 2025, Mohamed Amra, le narcotrafiquant français le plus recherché, a été arrêté à Bucarest après plusieurs mois de cavale. Cependant, son arrestation ne marque pas la fin de ses tentatives de fuite. Selon des sources proches des enquêteurs roumains, Amra a tenté de soudoyer des policiers pour organiser son évasion, en leur proposant une somme colossale en cryptomonnaies.
Mohamed Amra avait déjà fait parler de lui en mai 2024, lorsqu’il s’était échappé lors d’un transfert à Incarville, en France. Utilisant un commando armé d’une voiture bélier et de fusils d’assaut, il avait réussi à s’évader, laissant derrière lui deux agents pénitentiaires tués dans l’attaque. Depuis, il figurait parmi les fugitifs les plus recherchés en Europe.
Le soudoyement en cryptomonnaies : une proposition alléchante
Après son arrestation en Roumanie, Amra a rapidement tenté de recouvrer sa liberté en proposant aux policiers roumains une somme importante. Selon des sources proches de l’enquête, il a d’abord suggéré un million d’euros en cryptomonnaies pour organiser son évasion. Les policiers, impassibles, ont immédiatement alerté les autorités compétentes, notamment l’Inspection générale de la police roumaine (IGPR).
Mais Amra, loin d’être découragé, a doublé la mise. Lorsqu’il est arrivé dans les locaux de l’IGPR, il a proposé deux millions d’euros en cryptomonnaies en échange de son aide pour orchestrer son évasion. Cette nouvelle tentative de corruption n’a pas laissé les autorités indifférentes et a conduit à l’ouverture d’une enquête par le parquet national anticorruption roumain.
Une procédure transférée aux autorités françaises
Bien que l’enquête sur ce tentative de soudoiement ait été entamée en Roumanie, les autorités locales ont décidé de ne pas ralentir la procédure d’extradition en cours vers la France. Selon les sources, le parquet anticorruption roumain a jugé que la priorité devait être donnée à l’extradition d’Amra. Cependant, une procédure pénale concernant le soudoiement devrait être transférée aux autorités françaises pour des investigations plus approfondies.
