Le compte X History Nerd consacre un thread à l’inquiétant Marcel Petiot a.k.a « Docteur Satan », qui se présentait comme un sauveur des juifs durant la Seconde guerre mondiale à Paris, pour mieux les assassinés.
Lorsque les troupes allemandes envahissent Paris en juin 1940, la vie des Parisiens bascule. Pour les Juifs français, l’occupation signifie enregistrement forcé, perte d’emploi et, pour beaucoup, la déportation vers les camps de concentration. Certains choisissent la résistance, d’autres tentent de fuir.
Parmi ceux qui se présentent comme des sauveurs, un homme en particulier va semer la terreur : Marcel Petiot. Ce médecin promettait une issue aux plus désespérés, mais sa bienveillance apparente cachait une horreur indicible.
Un médecin aux sombres penchants
Dès son enfance, Marcel Petiot manifeste un comportement inquiétant. Il torture des animaux et trouble son entourage par son comportement erratique. Malgré ces signes avant-coureurs, il fait preuve d’une intelligence remarquable et parvient à obtenir son diplôme de médecine après un bref passage dans l’armée durant la Première Guerre mondiale.
Mais en 1941, il met en place une sinistre machination qui fera de lui l’un des criminels les plus notoires de l’histoire française.
Un faux réseau de fuite pour les persécutés
Se faisant passer pour un membre de la Résistance, Petiot affirme diriger un réseau permettant aux Juifs et aux réfugiés politiques de quitter la France occupée. Il propose des passeports, des vaccinations et une route vers la liberté, moyennant 25 000 francs (l’équivalent d’environ 10 000 dollars aujourd’hui).
Mais cette promesse n’est qu’un piège mortel. Une fois dans la prétendue « maison sûre » au 21 Rue Le Sueur, les victimes reçoivent une injection censée les vacciner avant leur départ. En réalité, Petiot leur administre du cyanure, les tuant sur-le-champ.
Il se débarrasse ensuite des corps en les découpant, en les brûlant dans une chaudière ou en les dissolvant dans de la chaux vive.
La découverte macabre et la traque du bourreau
Le stratagème de Petiot fait de nombreuses victimes : au moins 27 personnes assassinées, bien que certains estiment que le nombre réel pourrait atteindre 60.
En mars 1944, ses voisins signalent une épaisse fumée nauséabonde s’échappant de sa maison. Lorsque la police intervient, elle découvre l’horreur : des restes humains éparpillés, des fosses remplies d’ossements calcinés.
Mais Petiot s’est volatilisé. Pendant plusieurs mois, il échappe aux forces de l’ordre, allant jusqu’à infiltrer la Résistance sous une fausse identité. Son escapade prend fin en octobre 1944, lorsqu’il est reconnu et arrêté dans le métro parisien.
Un procès retentissant et une fin brutale
En 1946, son procès captive une France encore meurtrie par la guerre. Petiot joue la carte du héros national, prétendant que ses victimes étaient des collaborateurs nazis. Mais les preuves sont accablantes : des valises contenant les effets personnels des victimes sont retrouvées chez lui, et des témoins témoignent contre lui.
La justice ne se laisse pas berner. Le verdict tombe : condamnation à mort. Le 25 mai 1946, Marcel Petiot est exécuté par guillotine, mettant fin au règne de terreur du « Docteur Satan ».
Un héritage macabre
L’affaire Petiot reste l’un des épisodes criminels les plus glaçants de l’histoire française. Plus qu’un escroc, il a exploité la peur et la détresse de ceux qui cherchaient désespérément à fuir l’horreur nazie. Son nom résonne encore aujourd’hui comme un symbole de duplicité et de barbarie.