Ce lundi, la Cour d’assises spéciale de Paris a débuté le procès de huit personnes soupçonnées de complicité dans l’assassinat de Samuel Paty, tué en octobre 2020. Quatre ans après ce crime, la famille du professeur, ses proches et plusieurs anciens collègues se retrouvent face aux accusés, chacun suspecté d’avoir contribué, directement ou indirectement, à la réalisation de l’attentat.

Parmi les huit accusés, sept hommes et une femme, certains sont suspectés d’avoir aidé l’assaillant, Abdoullakh Anzorov, à se procurer des armes ou de l’avoir accompagné. D’autres, comme Brahim Chnina et Abdelhakim Sefrioui, sont accusés d’avoir amplifié la haine contre Samuel Paty via des vidéos relayant des accusations fallacieuses.

L’accusée mineure, à l’origine d’une rumeur sur les cours de Samuel Paty, avait faussement affirmé que le professeur avait discriminé les élèves musulmans. Cette déclaration a joué un rôle central dans la montée de la haine contre Paty.

Un procès sous haute sécurité et chargé d’émotion

Le procès, qui doit durer jusqu’au 20 décembre, a lieu dans une salle de haute sécurité. Parmi les parties civiles se trouvent d’anciens collègues de Samuel Paty et des policiers qui ont intervenu sur les lieux.