Jugé en comparution immédiate après les violences survenues lors des célébrations de la victoire du PSG, un jeune homme de 20 ans a écopé de la plus lourde peine prononcée ce jour-là : 15 mois de prison ferme.
« Je vais en prison là ? » C’est avec incrédulité que le prévenu, 20 ans, a accueilli sa condamnation, mardi 3 juin, au tribunal de Paris, selon Le Nouvel Obs. Poursuivi pour des faits de délit de fuite, refus d’obtempérer, et conduite sous stupéfiants, ce jeune homme sans emploi, déjà connu de la justice, a été condamné à 15 mois de prison ferme avec mandat de dépôt après avoir percuté un véhicule de CRS dans la nuit du samedi 31 mai, lors des festivités qui ont suivi la victoire du Paris Saint-Germain en finale de la Ligue des Champions.
Une version contestée des faits
Le mis en cause explique s’être rendu place des Ternes, dans le 17e arrondissement, « pour faire la fête », mais affirme avoir perdu le contrôle de sa voiture, heurtant d’abord une trottinette, puis un véhicule de la police. Il dit avoir paniqué, niant toute intention délibérée. Mais les images de vidéosurveillance et le témoignage d’un ami passager contredisent ses dires.
Testé positif à la cocaïne et au cannabis, l’homme nie toute consommation ce soir-là, assurant avoir pris ces substances plusieurs jours auparavant. Déjà interpellé pour trafic de stupéfiants l’an passé, il comparaît cette fois pour des faits survenus en plein centre de Paris, dans un contexte tendu de violences urbaines post-match.
Une justice ferme face aux débordements
Le tribunal a tranché : coupable de tous les faits sauf la rébellion (faute de preuves), le prévenu été incarcéré dès l’audience. Son avocat avait plaidé la peur, la jeunesse, et demandé une alternative à la détention : « Il aurait mieux valu lui imposer un travail. » La présidente du tribunal a répondu sans détour :
« Quand on ne prend pas conscience du danger qu’on représente dans l’espace public, on va en prison. »
Une vague de condamnations après les violences
Au total, 21 personnes ont comparu mardi 3 juin pour des violences et dégradations en marge des célébrations. Parmi elles, huit ont été condamnées à de la prison ferme, mais c’est le prévenu précité qui a écopé de la plus lourde sanction.
Source : Nouvel Obs.