Simone Inzaghi change de continent… et de dimension. Battu lourdement par le Paris Saint-Germain (5-0) en finale de la Ligue des champions, l’ancien entraîneur de l’Inter Milan a officialisé son départ du club italien pour rejoindre Al-Hilal. Ce transfert n’est pas une surprise : depuis plusieurs semaines, un accord existait déjà entre le technicien italien et le club saoudien, quel que soit le résultat de la finale européenne.
Mercredi 4 juin, Al-Hilal a officialisé la nouvelle sur ses réseaux sociaux, avec une vidéo de présentation dans laquelle Simone Inzaghi déclare : « Aujourd’hui, mon histoire avec Al-Hilal commence enfin. » À 49 ans, celui qui a conduit l’Inter à deux finales de C1 en trois saisons, entame un nouveau chapitre dans la très compétitive Saudi Pro League.
Mais au-delà de l’aspect sportif, c’est le montant de son contrat qui impressionne. Selon la presse italienne, Simone Inzaghi touchera 50 millions d’euros sur deux saisons, soit 25 millions d’euros par an, faisant de lui l’entraîneur le mieux payé du monde. Il devance ainsi Pep Guardiola à Manchester City (14 M€/an) et Diego Simeone à l’Atlético Madrid (13 M€/an).
Un palmarès solide avant l’Arabie saoudite
Simone Inzaghi quitte l’Europe avec un palmarès respectable : un titre de champion d’Italie (2024), trois Coupes d’Italie (2019, 2022, 2023) et cinq Supercoupes d’Italie, un record. Mais c’est surtout sur la scène européenne qu’il s’est illustré, menant l’Inter en finale de Ligue des champions en 2023 (défaite 1-0 contre Manchester City) et en 2025 (déroute face au PSG).
La lourde défaite 5-0 de l’Inter Milan contre le PSG en finale de la Ligue des champions a été marquée par un climat délétère autour de l’équipe. En cause, le comportement de l’entraîneur Simone Inzaghi, qui aurait conclu un accord avec le club saoudien Al-Hilal avant même la finale, semant le doute dans le vestiaire.
Simone Inzaghi accusé en Italie d’avoir plombé la finale de la Ligue des champions face au PSG
Plusieurs sources, dont le Corriere Della Sera, affirment qu’Inzaghi avait déjà validé son transfert vers Al-Hilal dès le 25 mai. Il aurait même rencontré des émissaires du club la veille du match. En parallèle, il aurait tenté de convaincre certains cadres comme Alessandro Bastoni et Nicolò Barella de le suivre en Arabie saoudite – sans succès.
Ces manœuvres ont été perçues comme une trahison par les joueurs. Lors des conférences de presse, les regards fuyants et les non-dits confirmaient un malaise palpable. La déroute contre Paris semble avoir été le résultat direct de cette perte de cohésion.
Inzaghi a officiellement quitté l’Inter le 3 juin, quatre ans jour pour jour après son arrivée. Mais dans les faits, la rupture avait eu lieu plus tôt. Le club et l’entraîneur auraient conclu un “pacte de non-belligérance” pour éviter des tensions publiques sur le mercato.
Pour la presse italienne comme pour les supporters, Inzaghi est parti en perdant, avec le score humiliant de la finale comme symbole de son désengagement. La presse souligne aussi la dignité des joueurs comme Barella et Bastoni qui ont refusé des offres mirobolantes pour rester en Europe.
Du côté de l’Arabie saoudite, Al-Hilal confirme avec cette signature prestigieuse, son ambition d’attirer les plus grands noms du football mondial, tant sur le terrain que sur le banc. Le club, quadruple vainqueur de la Ligue des champions asiatique, vise un retour au sommet continental après avoir terminé à huit points d’Al-Ittihad la saison passée sous les ordres de Jorge Jesus.
Reste désormais à l’Inter Milan à trouver un successeur à la hauteur. Selon plusieurs sources, Cesc Fàbregas serait dans la course pour reprendre le flambeau.
Sources : Footmercato, Ouest France,
