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Paix historique : l’Arménie et l’Azerbaïdjan signent un accord à Washington

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Après des décennies de tensions et de conflits armés, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont conclu un accord historique de paix. Cette avancée diplomatique majeure a été rendue possible grâce à la médiation du président américain qui a accueilli les dirigeants des deux pays à la Maison Blanche. À l’issue des négociations, les chefs d’État ont salué le rôle déterminant joué par Donald Trump, allant jusqu’à estimer qu’il méritait le prix Nobel de la paix. Retour sur une séquence diplomatique inédite qui pourrait redéfinir durablement les relations dans le Caucase du Sud.

Le vendredi 8 août 2025, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le premier ministre arménien Nikol Pachinian ont annoncé, depuis la Maison Blanche à Washington, avoir trouvé un terrain d’entente pour mettre fin à leur conflit. L’annonce de cet accord a été rendue publique à l’issue d’une rencontre trilatérale avec le président américain qui a salué un jour « historique ». 

Ce rapprochement entre Erevan et Bakou intervient après des décennies d’affrontements, particulièrement autour de la région du Haut-Karabakh, théâtre de plusieurs guerres depuis la chute de l’Union soviétique. Les derniers épisodes majeur remonte à l’automne 2020 et septembre 2023.

Le cessez-le-feu de 1994, puis celui de 2020, n’avaient pas permis d’aboutir à une paix définitive. Les négociations menées sous l’égide du Groupe de Minsk de l’OSCE, coprésidé par la France, la Russie et les États-Unis, étaient restées lettre morte pendant des années.

La création d’une zone « Voie Trump pour la paix et la prospérité internationale »

Selon les informations publiées par Le Monde, les discussions entre les deux parties avaient été initiées discrètement plusieurs mois auparavant, sous l’égide de l’administration américaine. Les négociations se sont intensifiées au cours de l’été 2025, notamment grâce à l’implication personnelle du président Trump.

Les pourparlers se sont tenus dans un cadre confidentiel à Washington, avec l’appui d’une équipe diplomatique dédiée. Les États-Unis ont agi en tant que médiateur principal, après plusieurs tentatives infructueuses de médiation par d’autres acteurs internationaux, tels que la Russie, l’Union européenne ou encore la France.

Ce processus a finalement abouti à un accord global visant à établir une paix durable entre les deux pays. Il inclut notamment la reconnaissance mutuelle des frontières, l’ouverture de voies de communication régionales et la coopération économique.

L’accord scellé vendredi inclut en effet l’aménagement d’un corridor de transit traversant l’Arménie, destiné à relier l’Azerbaïdjan à son enclave du Nakhitchevan, située plus à l’ouest. Répondant à une revendication ancienne de Bakou, ce corridor portera le nom de « Voie Trump pour la paix et la prospérité internationale ».

Des dirigeants unanimes sur le rôle américain

Lors de la conférence de presse à la Maison Blanche, les deux dirigeants ont exprimé leur reconnaissance envers le président américain. Le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a expliqué que sans l’engagement personnel du président Trump, cet accord n’aurait pas été possible.  Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a abondé dans le même sens, précisant que sa médiation mérite le prix Nobel de la paix.

Ces déclarations marquent un tournant dans la diplomatie régionale, alors que la communauté internationale avait longtemps peiné à obtenir des avancées tangibles dans ce conflit. L’implication directe du président américain semble avoir changé la donne, en parvenant à créer les conditions d’un dialogue sincère entre les deux parties.

Une reconnaissance politique et diplomatique attendue

Au-delà des frontières du Caucase, cet accord a suscité de nombreuses réactions. Plusieurs dirigeants internationaux ont salué l’implication américaine dans la résolution du conflit.

La Turquie, alliée de l’Azerbaïdjan mais en rapprochement avec l’Arménie, a salué l’accord visant une paix durable entre les deux pays, rappelant son soutien militaire décisif à Bakou lors de la guerre du Haut-Karabakh en 2020.

La France, qui compte une importante diaspora arménienne, a qualifié l’accord d’« avancée déterminante ».

Donald Trump, qui affirme mériter le prix Nobel de la paix pour ses actions de médiation internationale, a été récemment soutenu pour l’édition 2025 par Israël, le Pakistan et le Cambodge, malgré le fait que les candidatures, closes depuis le 31 janvier, ne soient pas rendues publiques.

Vendredi, Donald Trump a souligné la longévité du dirigeant azerbaïdjanais, au pouvoir depuis vingt-deux ans, la qualifiant de signe de « force et d’intelligence ». Une déclaration dans le style caractéristique d’un président américain, capable du meilleur comme du pire.

Source : Le Monde.

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