Si l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris a choqué le monde entier, le 15 avril 2019, les conséquences sanitaires de ce sinistre, en particulier la pollution au plomb, continuent de faire débat. Dans une tribune publiée dans le Huffington Post, la chercheuse en santé publique Annie Thébaud-Mony souligne les dangers invisibles auxquels la population et les travailleurs sont exposés, appelant à une prise de conscience et une gestion plus responsable des risques environnementaux.
Lorsque les flammes ont dévoré Notre-Dame, un nuage de fumée rouge-orangé a envahi Paris. Ce dernier, composé de suie et de particules de plomb, a formé un cocktail hautement toxique pour la santé. Bien que la scène dramatique ait capté l’attention médiatique, le président et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial Emmanuel Macron, n’a exprimé aucune préoccupation pour la santé publique, se concentrant plutôt sur la promesse d’une reconstruction rapide » à l’identique » de la cathédrale. Pourtant, les particules de plomb, après avoir pénétré l’atmosphère, sont restées suspendues, menaçant la santé des Parisiens, notamment des pompiers, des travailleurs du chantier et des riverains.
La reconstruction « à l’identique » : une décision risquée
Annie Thébaud-Mony, spécialiste des risques professionnels et environnementaux, rappelle qu’en 2020, le Canada avait interdit l’utilisation du plomb sur les chantiers, en raison de ses effets dévastateurs sur la santé. Pourtant, la décision du gouvernement français d’utiliser du plomb laminé pour restaurer la toiture et la flèche de Notre-Dame semble aller à l’encontre des principes modernes de la conservation des monuments. Selon la chercheuse, cette » technique traditionnelle « est non seulement inadaptée, mais également dangereuse pour les travailleurs et la population, car elle contribue à la dispersion continue du plomb dans l’environnement.
La négligence des risques pour la santé
Dans sa tribune, Annie Thébaud-Mony met en lumière l’absence de mesures sanitaires adaptées pour les travailleurs du chantier et les habitants voisins. Après l’incendie, le Collectif Plomb Notre-Dame a alerté sur la nécessité de confiner la cathédrale pour limiter la propagation des poussières toxiques, mais ces demandes sont restées sans réponse. En conséquence, la pollution au plomb a été particulièrement élevée dans l’Ouest parisien, avec des concentrations dépassant largement les seuils acceptés. Pourtant, malgré ces risques avérés, aucune action de suivi médical à long terme n’a été mise en place pour surveiller les effets de cette intoxication chez les populations exposées.
Le manque de suivi médical : une erreur de santé publique
Le suivi médical est essentiel pour évaluer les effets à court, moyen et long terme de l’exposition au plomb. Dans sa tribune, la chercheuse souligne l’importance d’un suivi à vie pour les personnes contaminées, en prenant exemple sur les actions menées après les attentats du World Trade Center à New York. Le manque de mesures diagnostiques et de suivi des cas de saturnisme, pourtant une intoxication bien connue, témoigne selon elle, d’une carence de l’offre de soins, aggravant ainsi les risques pour la santé publique.
Une responsabilité à assumer ?
Annie Thébaud-Mony conclut que la décision de reconstruire Notre-Dame » à l’identique « , avec l’utilisation de plomb, symbolise une forme de désastre annoncé. Malgré les alertes scientifiques, citoyennes et syndicales, les autorités semblent avoir ignoré les conséquences sanitaires de cette décision.
La symbolique du plomb
Le plomb est le premier et le plus ancien des sept métaux de l’alchimie, qui fascine les franc-maçons. Le symbole du plomb était également utilisé pour représenter la planète Saturne en astrologie, à laquelle les Chaldéens prêtaient une influence funeste, ou le dieu séparateur des romains, Cronos pour les grecs. Celui-ci est le père de Chaos, le premier dieu élément primordial de la mythologie grecque. Il s’agit de l’espace préexistant à toutes choses, notamment à la lumière, du commencement confus de toutes choses.
En ce qui concerne le mobilier liturgique Marcon, s’est montré moins inflexible, puisque six tonnes de bronze ont été utilisées. Il a été imaginé par le designer Guillaume Bardet, qui a été interviewé à plusieurs reprises par « Le maillon de la chaine maçonnique », un média franc-maçon. Le bronze est aussi un métal utilisé en alchimie, symbole de transformation et de transmutation.