Avec seulement 677 800 naissances enregistrées, la France retrouve des niveaux historiquement bas, qui n’avaient pas été atteint depuis l’immédiate après-guerre.
En 2023, la natalité en France a atteint un niveau historiquement bas, avec 677 800 bébés nés, selon une étude de l’Insee publiée le 15 novembre. Ce chiffre marque une baisse de 6,6 % par rapport à 2022, où 686 500 naissances avaient été recensées. Cette diminution, la plus marquée depuis la fin du baby-boom dans les années 1970, ramène les statistiques au niveau de 1945, lorsque 645 000 naissances avaient été enregistrées.
Un recul généralisé
Cette baisse touche toutes les catégories d’âge des mères, y compris celles âgées de plus de 35 ans, qui étaient auparavant moins concernées par cette tendance. Les zones rurales, historiquement moins touchées par les fluctuations démographiques, enregistrent désormais une chute notable. À l’inverse, les grands centres urbains, qui avaient amorcé ce déclin plus tôt, voient leur natalité s’éroder à un rythme plus lent.
Une exception française dans un contexte européen
Bien que marquante, cette diminution reste moins prononcée que dans le reste de l’Europe. Depuis 2019, l’Europe connaît une baisse globale de la natalité, mais les causes varient selon les régions :
- Europe du Nord : La chute est principalement liée à une baisse de la fécondité.
- Europe du Sud et de l’Est : En plus d’une baisse de la fécondité, le nombre de femmes en âge de procréer diminue fortement.
L’Espagne et Malte affichent les taux les plus faibles, avec environ 1,2 enfant par femme, tandis que des pays comme la République tchèque, la Bulgarie et la Roumanie atteignent 1,6 à 1,7 enfants par femme. Ces chiffres restent bien en deçà du seuil de 2,1 enfants par femme, nécessaire pour assurer le renouvellement des générations.
Un avenir incertain pour la natalité française
Depuis 2010, la natalité française est en déclin constant, sans signe de reprise. Avec un taux de fécondité en chute et un contexte économique et social peu propice, il est peu probable que cette tendance s’inverse à court terme.
La baisse des naissances, bien qu’inquiétante, s’inscrit dans une dynamique plus large touchant l’ensemble du continent européen. Reste à savoir si des politiques familiales adaptées permettront de renverser cette tendance dans les années à venir.