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Mouvement du 10 septembre : les services de renseignement anticipent des blocages sans raz-de-marée

La mobilisation « Bloquons tout » du 10 septembre pourrait rassembler jusqu’à 100 000 personnes. Les services de renseignement prévoient des actions localisées mais pas de raz-de-marée national.

La journée du 10 septembre s’annonce tendue. Selon les services de renseignement, la mobilisation « Bloquons tout » pourrait réunir jusqu’à 100 000 participants à travers la France. Ce chiffre reste incertain, mais il s’appuie sur les assemblées générales organisées tout l’été et, plus intensivement, au cours des deux dernières semaines. Les bastions les plus mobilisés devraient être situés dans l’Ouest et le Sud-Ouest, notamment Nantes, Rennes, Toulouse, Lyon et Bordeaux.

Né comme un mouvement apolitique, « Bloquons tout » serait désormais fortement investi par l’extrême gauche. La France insoumise, le Nouveau Parti anticapitaliste, des syndicats comme la CGT et Solidaires, ainsi que des militants écologistes ou propalestiniens participent activement aux assemblées de préparation. Des collectifs tels qu’Extinction Rebellion et les Soulèvements de la Terre ont également rejoint la dynamique.

Les actions prévues sont variées : manifestations, blocages de ronds-points, de centres commerciaux ou de dépôts pétroliers, péages gratuits, mais aussi dégradations possibles de distributeurs automatiques. « Tout se décidera le matin même sur les canaux Telegram en fonction des effectifs disponibles », a confié une source place Beauvau à nos confrères du Monde. Les autorités anticipent un mélange de tactiques déjà vues et de nouvelles initiatives, sans pour autant prévoir une mobilisation massive et incontrôlable.

La participation de la jeunesse, notamment étudiante et lycéenne, sera déterminante pour donner de l’ampleur au mouvement. Les revendications vont de la démission d’Emmanuel Macron aux préoccupations locales, en passant par le pouvoir d’achat et la vie quotidienne. Les forces de l’ordre redoutent des actions ciblant les entreprises d’armement et des symboles du capitalisme ou de l’État.

Reste la question de la durée. Les initiateurs de « Bloquons tout » ambitionnent de prolonger la mobilisation jusqu’au 18 septembre, date choisie par l’intersyndicale pour une journée nationale de protestation. Pour s’inscrire dans le temps, certains pourraient chercher à occuper des espaces publics emblématiques, à l’image de Nuit debout sur la place de la République en 2016.

Source : Le Monde.

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