À la veille du mouvement national « Bloquons tout », le préfet de police Laurent Nuñez a exprimé ses inquiétudes sur BFMTV-RMC. Blocages, manifestations et risques de sabotages sont redoutés, notamment en raison de l’implication de la mouvance d’ultra gauche.

À vingt-quatre heures d’une nouvelle journée de mobilisation sociale, le préfet de police Laurent Nuñez a fait part de ses préoccupations. Invité ce mardi 9 septembre sur BFMTV-RMC, il a évoqué « un certain nombre de craintes » quant au mouvement « Bloquons tout », annoncé pour le 10 septembre et appelé à se déployer dans plusieurs villes françaises.

Selon le préfet, l’inquiétude repose sur deux facteurs principaux. D’une part, l’absence de véritable organisation structurée derrière cet appel, qui émane de collectifs divers sans revendication centralisée. D’autre part, la reprise de l’appel par des franges de l’ultra gauche et de l’extrême gauche, connues pour prôner des modes d’action plus radicaux. « On voit que l’appel a été repris par la mouvance d’ultra gauche et d’extrême gauche qui appellent à des actions plutôt dures », a précisé Laurent Nuñez.

Le mot d’ordre « Bloquons tout » laisse craindre une journée marquée par des perturbations massives, allant de simples blocages routiers à des occupations de sites stratégiques, en passant par d’éventuels actes de sabotage. Les services de renseignement, mobilisés depuis plusieurs jours, suivent de près les discussions en ligne et les appels diffusés sur les réseaux sociaux.

Cette mobilisation intervient dans un contexte de tensions sociales et politiques accrues, nourries par le rejet croissant de la politique gouvernementale et par une défiance généralisée envers les institutions. Le préfet de police n’a pas détaillé le dispositif sécuritaire prévu, mais il a laissé entendre que des renforts seraient déployés afin d’anticiper tout débordement.

Source :
BFMTV-RMC – Intervention de Laurent Nuñez, 9 septembre 2025 – lien