Le patron de Meta a choisi Robby Starbuck, militant pro-Trump farouchement opposé aux politiques de diversité, pour « corriger les biais » de son IA. Il s’agit d’un nouvel appel du pied vers le camp Maga.

Le virage de Meta prend une coloration de plus en plus politique. Mark Zuckerberg a annoncé l’arrivée de Robby Starbuck, militant conservateur et proche de Donald Trump et d’Elon Musk, comme conseiller chargé de travailler sur la réduction des « biais » dans son intelligence artificielle. Derrière l’argument technique — limiter les « hallucinations » et rééquilibrer les réponses de Meta AI — c’est surtout un signal politique qui se dessine : le patron de Facebook et Instagram poursuit son rapprochement avec le président républicain.

Connu pour son militantisme contre les politiques de diversité et de protection des minorités, Robby Starbuck a multiplié les campagnes publiques contre des multinationales comme Ford, Harley-Davidson ou McDonald’s, qui ont fini par reculer.

Robby Starbuck s’est montré particulièrement actif sur le réseau X d’Elon Musk mobilisant ses centaines de milliers d’abonnés pour cibler les entreprises jugées trop « woke ».

En lui offrant une place stratégique, Mark Zuckerberg envoie un message clair à la droite conservatrice américaine. Ces derniers mois, il avait déjà supprimé les équipes de vérification des faits qu’il avait accusé d’avoir fait « plus de mal que de bien », pour adopter les notes communautaires à la manière de X, vanté publiquement des positions masculinistes et accueilli au conseil d’administration de Meta Dana White, patron de l’UFC et proche allié de Donald Trump.

Le patron de Méta a également reconnu avoir subi des pressions de la part de l’administration Biden.

Cette nomination s’inscrit donc dans une dynamique plus large : Meta, en s’alignant sur certains codes idéologiques du trumpisme, cherche à s’imposer comme une alternative aux géants technologiques perçus comme progressistes. Une orientation qui n’est pas sans rappeler la stratégie d’Elon Musk avec Grok, l’IA développée pour concurrencer OpenAI, même si la position de Zuckerberg semble plus opportuniste et que le Patron de X s’éloigne de Trump.

Sources : Le Temps, Meta, New York Times, médias américains spécialisés.