Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise (LFI), a réagi publiquement pour la première fois au livre-enquête La Meute, publié la semaine dernière. Lors d’un meeting à Aubenas, le 13 mai 2025, le fondateur de LFI a affirmé ne pas avoir lu l’ouvrage et ne pas avoir l’intention de le faire, qualifiant les auteurs de « gens dégénérés » et rejetant les accusations qui y sont formulées.
« Qu’est-ce que je fais? Je prends le livre et je réponds page par page ? », a déclaré Jean-Luc Mélenchon devant ses partisans. Il a ajouté qu’il ne souhaitait pas laisser ce livre « lui abîmer » et « rentrer dans sa tête ». Ce refus de lire le livre s’inscrit dans une réponse plus large à l’enquête publiée par les journalistes Charlotte Belaïch (Libération) et Olivier Pérou (Le Monde) dans La Meute, un ouvrage qui décrit les pratiques de La France Insoumise à travers des témoignages recueillis sur plusieurs années.
Le livre s’intéresse à des accusations de manipulation, de pressions et de menaces au sein du mouvement, qui aurait été structuré autour de la personnalité de Mélenchon. Les auteurs, qui ont interviewé 200 personnes, révèlent une organisation très hiérarchisée et des méthodes de gestion décriées, allant jusqu’à qualifier Mélenchon de « maltraitant ».
Une accusation de « maltraitance » : Mélenchon réagit
L’une des figures clés du livre est Raquel Garrido, ancienne députée LFI, longtemps proche de Mélenchon, et qui fut même son avocate. Dans ses témoignages, Garrido accuse Mélenchon de maltraitance psychologique, affirmant avoir été hospitalisée en psychiatrie en raison des pressions subies au sein du mouvement. L’ex-députée va plus loin en déclarant que Mélenchon créerait des « maltraitants », en référence à l’environnement toxique qu’il aurait cultivé au sein de son mouvement.
Mélenchon a vivement réagi à ces accusations, qualifiant les propos de Raquel Garrido de « n’importe quoi » et rejetant toute idée de maltraitance. « Où j’ai le temps de maltraiter quelqu’un au point de l’envoyer à l’hôpital psychiatrique ? », a-t-il rétorqué, minimisant ainsi les déclarations de l’ancienne alliée.
Source : La Provence.