Lors de son discours commémoratif du 11 novembre à Meaux, Michel Barnier a pris position sur la question de la suppression d’un jour férié, tout en lançant un vibrant appel à la jeunesse pour relever les défis contemporains.
En déplacement à Meaux, en Seine-et-Marne, pour inaugurer une tranchée reconstituée au Musée de la Grande Guerre, le Premier ministre Michel Barnier, fils de franc-maçon a profité de cette occasion pour exprimer son attachement à la commémoration du 11 novembre, un jour férié qui honore la mémoire des combattants de la Première Guerre mondiale. « Honorer la mémoire de ces combattants, c’est d’abord avoir la mémoire de cette histoire tragique », a-t-il lancé.
Cette déclaration survient dans un contexte de débat sur la potentielle suppression d’un jour férié, idée évoquée par certains responsables politiques comme une mesure d’économie. Barnier a souligné l’importance de cette date pour la mémoire collective, réaffirmant ainsi son opposition à toute suppression.
Cette prise de position contraste avec l’opinion de Jean-François Copé, maire de Meaux et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, qui a déclaré sur France Inter que le 11 novembre pourrait ne pas être férié, arguant que cette date ne nécessite pas un jour chômé pour être commémorée.
Un appel à la jeunesse pour les défis contemporains
Michel Barnier ne s’est pas limité au débat sur les jours fériés. Il a aussi profité de cette occasion pour exhorter les jeunes à « faire face » aux grands défis mondiaux actuels, incluant le changement climatique, les inégalités sociales, le retour des conflits en Europe et le » poison insupportable de l’antisémitisme et du racisme « . Inspiré par les valeurs de la génération de 1914, il a invité les jeunes à mettre en avant leur créativité, leur énergie et leur générosité pour s’engager dans des causes essentielles.
Barnier a encouragé la jeunesse à « s’engager pour le climat », « contre la pauvreté et la précarité », et pour la préservation du patrimoine culturel français. Son discours a pris des allures de manifeste, appelant les jeunes générations à s’impliquer activement dans les enjeux de société.
Un plaidoyer pour la construction européenne
Michel Barnier a conclu son discours en réaffirmant son attachement à l’Union européenne, qu’il considère comme un pilier de paix pour éviter de futurs conflits. Cet ancien commissaire européen a été chargé de mener les négociations du Brexit avec le Royaume-Uni et a souvent été pressenti pour présider l’Union européenne. Il a exhorté ses concitoyens et les responsables politiques à adopter une posture « patriote et européenne », soulignant que ces deux valeurs peuvent se compléter.