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Jean Francois Copé. Image : Capture d'écran France Inter.

Jean-François Copé propose de supprimer le 11 novembre comme jour férié pour des raisons économiques

Le maire LR de Meaux, Jean-François Copé, qui est par ailleurs proche du Forum économique mondial, a relancé le débat sur la suppression d’un jour férié, notamment le 11 novembre, date de commémoration de l’Armistice de la Première Guerre mondiale. Une proposition qui fait polémique et divise autant les citoyens que les responsables politiques.

Lors de son intervention au micro de France Inter, Jean-François Copé a déclaré qu’il n’était « pas nécessaire d’avoir un jour férié pour commémorer », évoquant l’idée qu’il existe « mille manières de commémorer sans pour autant ne pas travailler ». Selon lui, la majorité des Français ne se rend pas aux cérémonies de commémoration, ce qui rendrait ce jour férié moins pertinent. Copé insiste sur la possibilité de conserver d’autres jours symboliques, comme le 14 juillet, tout en proposant de supprimer le 11 novembre pour favoriser des économies dans un contexte budgétaire tendu.

La suppression d’un jour férié pour des économies : un débat relancé

La question de la suppression d’un deuxième jour férié n’est pas nouvelle et revient régulièrement dans les discussions économiques et sociales en France. Le débat a été ravivé par un rapport sénatorial, publié fin septembre, qui estime qu’une deuxième journée de solidarité pourrait générer 2,4 milliards d’euros pour financer les structures d’accueil des personnes âgées et dépendantes, notamment les Ehpad. Cette proposition s’inspire du jour de solidarité instauré en 2004, qui a rendu la Pentecôte un jour travaillé et non rémunéré, permettant de financer des actions en faveur des personnes âgées et handicapées.

Un soutien mesuré des responsables politiques

Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a évoqué la possibilité d’une discussion parlementaire sur ce sujet, sans toutefois proposer de jour férié particulier à supprimer. Il a souligné que l’idée de travailler davantage pour soutenir l’économie du pays méritait d’être examinée. De son côté, Antoine Armand, ministre de l’Économie et des Finances, a qualifié cette proposition de « très intéressante », tout en restant prudent sur ses implications concrètes.

Une opinion publique majoritairement opposée

Si certains responsables politiques se montrent ouverts à la réflexion, les Français, eux, semblent peu favorables à cette idée. D’après un sondage Elabe pour BFMTV, publié le 30 octobre, 69 % des Français s’opposent à la suppression d’un jour férié au profit d’une deuxième journée de solidarité. Parmi eux, 40 % se disent « très opposés » à cette mesure, soulignant ainsi l’attachement des citoyens aux jours fériés comme symboles de mémoire et de repos.

La proposition de Jean-François Copé relance un débat délicat entre préservation du patrimoine mémoriel et adaptation aux exigences économiques actuelles. Le 11 novembre reste, pour beaucoup, un symbole fort de mémoire collective, tandis que pour d’autres, la suppression d’un jour férié pourrait être une solution pour soutenir l’économie et répondre aux besoins de financement de la solidarité nationale.

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