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Emmanuel Macron. Image : Capture d'écran.

Mayotte : Emmanuel Macron chahuté par les sinistrés du cyclone Chido

Le passage dévastateur du cyclone Chido sur l’archipel de Mayotte a mis en lumière une tragédie humaine et sociale. Le déplacement du président français et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, marqué par la colère des habitants, reflète une profonde défiance envers l’État, perçu comme défaillant face aux multiples crises locales.

Dès son arrivée à Mamoudzou le 19 décembre 2024, Emmanuel Macron a été confronté à la douleur et au désespoir des Mahorais. Transportant plusieurs tonnes de médicaments et d’eau potable, le président a tenu à passer une nuit sur place, une décision symbolique pour souligner son engagement face à la catastrophe. Il s’agissait aussi d’éviter l’erreur de survol rapide, comme l’avait fait George Bush après l’ouragan Katrina.

Pourtant, cette présence n’a pas suffi à apaiser les esprits. À Pamandzi, des centaines de manifestants ont exprimé leur frustration aux cris de « Macron, démission ! ». « Tu racontes des salades »« de l’eau, de l’eau, de l’eau », pouvait-on également entendre. Les griefs sont nombreux : pénurie d’eau, de nourriture, infrastructures détruites, et surtout, un sentiment d’abandon persistant.

Des réponses, mais des doutes

« C’est pas moi le cyclone », a répondu Macron. « Vous êtes bien contents d’être en France », a lancé Macron, qui a annoncé après avoir été chanté qu’il resterait un peu plus longtemps que prévu à Mayotte en signe de respect.

Pourtant son attitude a été jugée par beaucoup comme irrespectueuse sur les réseaux sociaux, comme en témoigne le tweet ci-dessous.

Lors de ses échanges avec les sinistrés, Macron a promis un soutien sans précédent. Des navires acheminant vivres et matériel de reconstruction sont attendus, un hôpital de campagne sera installé, et les zones les plus accessibles retrouveront progressivement l’eau et l’électricité. Un fonds d’indemnisation spécifique viendra compléter l’état de « calamité naturelle exceptionnelle » déjà déclaré.

Face aux rumeurs discriminatoires sur l’accès aux aides, le président a insisté sur l’universalité du soutien, qu’il s’agisse de Mahorais ou de migrants. Malgré ces assurances, la population réclame davantage : un véritable « plan Marshall » pour rebâtir une économie à l’arrêt et éviter la réapparition des bidonvilles.

Une reconstruction incertaine

La reconstruction de Mayotte s’annonce complexe. La destruction des cultures de vanille et de fruits, piliers économiques de l’île, nécessitera des années. Emmanuel Macron a comparé cette résilience nécessaire à celle de Notre-Dame de Paris, appelant à une union nationale pour relever le défi.

Mais les premiers signes de retour à la normale sont timides. Alors que le président promet la disparition des bangas, ces bidonvilles renaissent déjà sous les mains des plus démunis, faute de solutions rapides.

Sources : Le Monde, Huffington Post

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