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Marion Maréchal. Image : Capture d'écran BFMTV.

Marion Maréchal : critiques sur la « politisation de la justice » et appel à une union des droites

Invitée de BFMTV ce dimanche, Marion Maréchal a vivement dénoncé la « politisation » de la justice dans l’affaire Sarkozy et plaidé pour l’interdiction de la syndicalisation des magistrats. Sur le plan politique, la vice-présidente de Reconquête a réaffirmé son soutien à Marine Le Pen pour 2027, tout en insistant sur la nécessité d’une coalition élargie de la droite.

Marion Maréchal a choisi de faire feu sur la justice. Invitée de BFMTV, la vice-présidente de Reconquête a estimé que le traitement judiciaire réservé à Nicolas Sarkozy posait un problème de neutralité. Selon elle, l’exécution provisoire de la peine visant l’ancien président de la République — qui doit l’envoyer en prison avant l’issue de son appel — bafoue « trois grands principes du droit » : la présomption d’innocence, le secret de l’instruction et le double degré de juridiction.

Tout en précisant qu’elle n’avait « jamais été sarkozyste », Marion Maréchal a dénoncé « une intransigeance à l’égard des dirigeants de droite » qu’elle ne retrouve pas, dit-elle, dans le traitement réservé à d’autres figures politiques. Elle a rappelé que des affaires concernant Jean-Luc Mélenchon ou des ministres macronistes étaient, selon ses mots, « au point mort ».

La nièce de Marine Le Pen a par ailleurs jugé « choquant » que Nicolas Sarkozy soit condamné pour association de malfaiteurs à une peine comparable, voire plus lourde, que celle infligée à certains auteurs d’agressions sexuelles. « Il y a quelque chose qui ne va pas dans l’échelle des peines », a-t-elle déclaré, comparant le cas de l’ancien chef de l’État à celui de complices des attentats du Bataclan.

Sur le fond, elle a plaidé pour une réforme profonde du système judiciaire : interdiction de la syndicalisation des magistrats, ouverture du recrutement de la magistrature à d’autres profils que l’École nationale de la magistrature, et renforcement de la neutralité des juges.

Au-delà du dossier Sarkozy, Marion Maréchal s’est également exprimée sur l’actualité budgétaire. Elle a critiqué les orientations du nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, accusé de ne pas aborder les sujets essentiels comme « la justice, la sécurité ou l’immigration ». Opposée à toute hausse de la fiscalité, elle a fustigé ce qu’elle appelle un « socialisme mental » qui enferme, selon elle, le débat public dans une logique de taxation permanente. Elle a défendu la réduction du train de vie de l’État, la lutte contre la fraude sociale et la baisse des dépenses liées à l’immigration comme priorités absolues.

Enfin, sur le terrain politique, la députée européenne a réaffirmé son soutien à Marine Le Pen pour 2027, tout en insistant sur la nécessité d’une large coalition des droites. « Aucun parti politique ne peut gagner seul », a-t-elle déclaré, appelant à rassembler autour de la table le Rassemblement national, Reconquête, des figures des Républicains comme Bruno Retailleau, et même une partie d’Horizons. Si elle se dit « plus proche de Retailleau » sur l’économie, elle estime que Marine Le Pen est « la mieux placée » pour incarner l’alternance.

Un discours qui illustre la double ligne de Marion Maréchal : dénoncer une justice jugée partiale et porter la stratégie d’union de la droite comme condition d’une victoire électorale face à Emmanuel Macron et à la gauche.

Sur BFMTV, Marion Maréchal dénonce une justice « politisée » dans l’affaire Sarkozy et appelle à une coalition des droites autour de Marine Le Pen pour 2027.

Source :

BFMTV – Interview de Marion Maréchal – 28/09/2025

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