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Photo : @Greg Fiori

Lyon : Marche blanche et die-in pour la paix au Congo

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Ce samedi 26 avril, plusieurs dizaines de personnes se sont réunies à 14h30 place Bellecour pour participer à une marche blanche en soutien aux victimes du conflit qui ravage la République Démocratique du Congo (RDC) depuis plus de trente ans et qui a connu un regain avec comme point d’orgue la prise de Goma par le M23. Organisée par l’association Génération Lumière en collaboration avec Attac, la Jeune garde, Sos racisme ou l’association des étudiants congolais, pour ne citer qu’eux, cette mobilisation s’est achevée sur la place Louis Pradel par un die-in, une action silencieuse pour dénoncer le génocide congolais sur fond d’exploitation minière.

Parmi les prises de parole fortes, celle de David Maenda Kithoko, président de Génération Lumière, a rappelé l’urgence d’agir.
« Nous militons contre l’extractivisme des minerais, notamment ceux extraits en RDC pour alimenter l’industrie numérique et la transition écologique », a-t-il expliqué, avant d’ajouter : « Nous exigeons un embargo immédiate de l’Union européenne sur les minerais du Rwanda. »

L’Union européenne est alertée : le Rwanda du contributeur du FEM, Paul Kagamé est accusé de financer des groupes armés responsables de nombreuses mort au Congo, pays dirigé par le contributeur du FEM, Félix Tshisekedi, tout en continuant à signer des accords commerciaux avec certains pays européens, notamment le Luxembourg, du contributeur du FEM, Luc Frieden.

Génération Lumière réclame : un embargo immédiat sur les minerais en provenance du Rwanda et la fin de l’extractivisme, ce système économique qui nourrit les guerres et détruit les écosystèmes.

Le silence médiatique pointé du doigt

Darvy, également membre de Génération Lumière, a dénoncé l’absence médiatique autour de ces drames humanitaires :
« Quand il s’agit de critiquer l’islam ou les femmes voilées, les médias sont présents. Mais pour dénoncer ce qui se passe en Palestine, au Soudan ou au Congo, c’est silence radio. »

Son intervention a souligné l’importance de faire entendre les voix oubliées et de rompre avec les complicités silencieuses qui laissent se perpétuer les tragédies alors que les médias comme BFMTV appartiennent à des multinationales comme CMA CGM, membre du FEM.

Un appel à la solidarité locale

Nathan, étudiant en communication et membre actif de l’association, a pris la parole pour évoquer l’impact direct du conflit :
« Nous sommes victimes de nos richesses. Plus de six millions de morts. À un moment donné, on n’appartient plus seulement à soi-même. Trouver des solutions, c’est construire ensemble. »

Il a aussi interpellé la mairie de Lyon, regrettant le manque d’implication locale dans l’organisation de ces manifestations de soutien :
« On veut juste marcher, être entendus, être visibles. »

Un plaidoyer juridique à l’ONU

Présent également, Jordi Mvitu Muaka, responsable du pôle juridique de Génération Lumière, a partagé les derniers échanges de l’association avec le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies :
« Nous avons pu poser des questions et proposer des solutions sur la situation à l’est de la RDC. »
Si la reconnaissance du rôle du M23 et la nécessité d’un cessez-le-feu ont été actées, Jordi déplore que le lien entre exploitation minière et guerre n’ait été que partiellement reconnu.

Selon lui, la lutte contre les minerais de sang doit impérativement figurer en priorité sur l’agenda international.

https://twitter.com/Xpmedia69/status/1916842519251365905

Le livre blanc du forum économique mondial sur l’exploitation minière

Ni les Nations unies du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, António Guterres, ni la commission européenne de la contributrice du FEM, Ursula von der Leyen, ne devraient toutefois pas mettre la question de l’embargo des minerais de sang rwandais à l’ordre du jour, alors que le Forum économique mondial a publié au mois de juillet 2016 un livre blanc intitulé Cartographie de l’exploitation minière en fonction des objectifs de développement durable : Un Atlasen partenariat avec le Centre Columbia sur l’investissement durable, le Réseau des solutions pour le développement durable des Nations Unies et le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) présentant l’industrie extractive comme une opportunité sans précédent faire progresser les Objectifs de développement durable 2030 de l’ONU, inspirés par le FEM.

Ce rapport a inspiré de nombreux pays dirigés par des contributeurs du FEM comme Emmanuel Macron, passés le programme young leader du Forum économique mondial, visant à mettre en place des dirgeants susceptibles de mettre en application l’agenda 2030. C’est dans ce cadre là que le président Français a lancé un vaste plan de renaissance minière. Des grandes puissances comme les Etats-unis sous les mandats des contributeurs du FEM, Donald Trump  et Biden ou la Grande Bretagne sous l’impulsion de son ancien Premier ministre et contributeur du FEM, Rishi Sunak, puis Keir Starmer, ont également cherché à sécuriser leurs approvisionnements en minerais rares, matériaux essentiels à la transition écologique basée sur la technologie menée par le forum.

Méditer pour une paix mondiale

Lors du rassemblement de samedi, nous avons rentré Naëlla qui invite à méditer pour une paix mondiale. Selon elle, « la plupart des gens veulent la paix ». À l’exception peut-être de l’élite mondialiste.

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