Les jeunes qui avaient été expulsés en octobre du squat Neyret situé dans les pentes de la Croix-Rousse et qui avaient été abrité dans une salle municipale du 1er arrondissement de Lyon ont du quitter la salle municipale où ils avaient trouvé abri ce dimanche 2 février. Ils ont rejoint le campement des chartreux où se sont installés d’autres jeunes qui ont du quitter le 20 janvier dernier, le campement de migrants situé dans le square du Béguin, dans le 7e arrondissement.
Ce dimanche, 110 mineurs en recours ont été contraints de rejoindre le campement des Chartreux, après avoir été expulsés de leur abri temporaire à la salle municipale, où ils s’étaient réfugiés après leur expulsion du squat Neyret. Parmi eux, 11 jeunes filles mineures sont particulièrement vulnérables, laissées à la rue par les institutions qui devaient normalement les protéger.
Une situation de plus en plus précaire
Le Collectif Soutiens/Migrants Croix-Rousse souligne dans un communiqué publié le 3 février que depuis plusieurs semaines, ces jeunes, qui attendent une décision de justice concernant leur situation, sont dans une précarité totale. Il déplore que l’immeuble de la rue Neyret, où ils avaient été logés provisoirement, reste toujours vide et aucun travail de réhabilitation n’y est en cours. Le collectif insiste également sur le fait que les institutions ont abandonné une dizaine de jeunes filles mineures, les laissant sans aucune solution d’hébergement.
Le Collectif Soutiens/Migrants Croix-Rousse, avec ses moyens limités, fait tout son possible pour aider ces jeunes filles particulièrement exposées à la précarité et à la violence de la rue, en veillant à ce qu’elles ne dorment pas dehors. Le collectif rappelle que, selon le droit international, ces jeunes doivent être protégés durant toute la durée de leur procédure de recours, jusqu’à une décision définitive du juge des enfants.
Une violation des droits humains
Selon le collectif, cette situation est une violation des droits fondamentaux des mineurs, comme l’a souligné la Défenseure des Droits, le Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU, ainsi que la Cour européenne des Droits de l’Homme. Ces instances ont rappelé que la protection des mineurs en recours doit être une priorité absolue pour les autorités françaises.
Le Collectif Soutiens/Migrants Croix-Rousse souligne que lors de la réunion publique du 16 janvier, qui a réuni les partis politiques de la majorité métropolitaine, le principe de cette protection a été rappelé avec force. Il martèle qu’il est urgent que les autorités compétentes passent des paroles aux actes pour mettre ces jeunes à l’abri et garantir leurs droits.
Un appel à l’aide internationale
Face à l’incapacité de la Préfecture et de la Métropole à fournir une solution adéquate, le collectif appelle à un soutien international. Si ces institutions ne disposent pas des moyens nécessaires pour respecter le droit international, elles doivent selon lui, solliciter une aide extérieure. Le collectif demande une mobilisation rapide pour protéger ces mineurs vulnérables et leur offrir les conditions d’accueil dignes auxquelles ils ont droit.