Lors de la conférence de presse tenue ce mercredi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), son directeur général, Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, a fait état de la crise humanitaire alarmante qui sévit à Gaza alors que Philippe Lazzarini chef de l’UNRWA, a alerté sur un risque de famine menaçant Gaza. En raison de l’escalade de la violence dans le nord, les missions humanitaires sont en grande partie paralysées, ce qui empêche l’acheminement de vivres et de fournitures médicales indispensables, selon le DG de l’agence onusienne.
« Depuis octobre, sur les 54 missions prévues pour le nord de Gaza, une seule a pu être menée à bien. Toutes les autres ont été annulées ou empêchées. Nous demandons instamment à Israël de permettre à l’OMS et à ses partenaires d’accéder au nord de Gaza pour venir en aide à ceux qui en ont désespérément besoin », a déclaré Dr. Tedros. Cette entrave à l’aide humanitaire amplifie la gravité de la situation, rendant la population encore plus vulnérable face à la pénurie de ressources selon lui.
Près de 500 000 personnes en proie à la famine
Le Dr Richard Peeperkorn, Représentant de l’OMS dans le territoire palestinien occupé, a quant à lui mis l’accent sur la détérioration rapide de la situation alimentaire. « Selon les dernières informations disponibles, près de 500 000 personnes à Gaza sont actuellement confrontées à des niveaux catastrophiques de famine. Entre 60 et 70 % des récoltes, notamment de fruits et légumes, ont été détruites. Les pâturages, également touchés, sont inutilisables, ce qui affecte considérablement la production locale », a-t-il souligné.
Cette destruction massive des ressources agricoles entraîne une pénurie alarmante sur les marchés locaux. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a rapporté que l’approvisionnement en nourriture est désormais réduit à son strict minimum. Les produits de base comme les fruits, les légumes et même les œufs deviennent rares. En outre, les boulangeries ferment les unes après les autres, confrontées à une pénurie de carburant, accentuant la crise alimentaire qui affecte une grande partie de la population.
La détresse humanitaire s’aggrave
Alors que la violence continue d’entraver l’accès humanitaire, les risques de famine augmentent de jour en jour. L’OMS appelle la communauté internationale à intensifier ses efforts pour permettre un accès humanitaire et fournir une assistance vitale à Gaza, où la population est prise au piège dans une crise sans précédent.