Pionnier incontournable du hip-hop français, Solo vient de publier « Note Mon nom sur ta liste » ouvrage autobiographique dans lequel il partage son incroyable histoire, des débuts du mouvement en France en tant que breaker, en passant par sa carrière au sein du groupe Assassin, mais aussi sa descente aux enfers jusqu’à sa rédemption personnelle grâce au Jiu-jitsu brésilien.
En 1984, Solo fait ses premiers pas sous les projecteurs dans l’émission H.I.P H.O.P, diffusée sur TF1. Avec les Paris City Breakers, il participe à la première émission télévisée mondiale consacrée au Hip Hop. Ce programme, véritable raz-de-marée culturel, introduit une génération entière à cette discipline venue des États-Unis.
L’expérience tourne court et Solo se rend aux Etats-unis en 1984, où il réside chez Afrikaa Bambaataa, fondateur de la Zulu Nation et côtoie le milieu hip hop et la branchitude New Yorkaise. Dans Big Apple, il rencontre d’ailleurs Vincent Cassel.
Assassin : La naissance d’un groupe mythique
En 1987, Solo cofonde le groupe Assassin avec Mathias Cassel, alias Rockin’ Squat, frère de Vincent Cassel. Le premier titre du groupe, « La Formule Secrète », apparaît en 1990 sur la compilation emblématique « Rapattitude ». L’année suivante, le maxi « Note Mon Nom Sur Ta Liste » propulse Assassin au sommet de la scène rap française, mais au même moment le suprême NTM, groupe que Solo côtoyait sort l’album « Authentik » et s’impose dans le paysage Français.
Fidèle à ses convictions, Solo et ses acolytes innovent en créant leur propre label, Assassin Productions, devenant ainsi des pionniers de l’autoproduction dans le rap hexagonal. En 1993, le groupe sort l’album en deux volets « Le Futur Que Nous Réserve-T’-Il ? », un classique du rap engagé. Solo quitte cependant le groupe cette même année, marquant un tournant dans sa carrière.
Une carrière artistique plurielle
En 1995, Solo assure la direction artistique de l’album inspiré du film La Haine de Mathieu Kassovitz, réunissant les grandes figures du rap français. Par la suite, il étend son influence aux soirées parisiennes avec les célèbres soirées TOXIC (2002-2012), aux côtés d’Olivier Carrié alias Uncle O. Ce concept éclectique mêlait punk, rock, rap et électro, attirant un public varié. Dans son livre, Solo évoque avec avec honnêteté ses excès et la descente aux enfers.
Une reconversion spectaculaire
Solo a toutefois trouvé une nouvelle voie dans le Jiu-jitsu brésilien, où il s’est imposé comme multiple champion du monde. Cette discipline dans laquelle il s’est lancé avec autant d’enthousiasme que dans le Hip Hop, lui a offert une nouvelle perspective de vie, en lui permettant de renouer avec la compétition.
Avec la publication de son autobiographie, Solo partage son parcours riche et inspirant, de ses débuts dans le Hip Hop à ses triomphes sur les tatamis, en passant par son influence dans le monde artistique. Nous l’avons rencontré à Lyon, lors de son passage à la Fnac Bellecour dans le cadre d’une séance de dédicace.
« NOTE MON NOM SUR TA LISTE » de Solo et Emilie SAADA. Massot éditions.