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Léon XIV. Image : Capture d'écran chaine Youtube Le Figaro.

Léon XIV : Le Pape « Woke » face aux critiques de la droite américaine

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L’élection de Léon XIV, premier pape étasunien, aurait dû marquer un tournant historique pour ses compatriotes; mais à peine élu, ce pape est attaqué par les milieux conservateurs américains, qui le jugent encore plus « woke » que son prédécesseur, le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, François.

L’élection de Léon XIV à la tête de l’Église catholique a suscité de vives réactions, notamment parmi la droite américaine, qui ne s’attendait pas à une telle figure à la tête du Vatican. Alors que l’arrivée d’un pape venant des États-Unis aurait pu réjouir certains de ses compatriotes, une frange importante de l’électorat conservateur, notamment celui favorable au contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump, a rapidement émis de sévères critiques.

Un pape « anti-MAGA » et « woke » ?

Dès ses premiers gestes en tant que Souverain pontife, Léon XIV s’est retrouvé sous le feu des projecteurs. Critiques de la politique anti-migrants de Donald Trump en 2015, retweets de messages de soutien à George Floyd et sa famille en 2020… Le pape, désormais centre de l’attention, a choqué une droite américaine déjà déçue par la politique de François. Son engagement progressiste sur des questions sociales et politiques ne correspondait pas aux attentes de ceux qui espéraient un retour à des valeurs plus conservatrices au Vatican.

Le verdict est vite tombé : Léon XIV est qualifié de « woke », et même d’« anti-MAGA », une étiquette qu’il n’a pas hésité à endosser. Les défenseurs de cette ligne idéologique le qualifient de « marxiste » à travers les réseaux sociaux, notamment Laura Loomer, une figure de l’extrême droite américaine. Ces critiques sont exacerbées par l’hostilité croissante envers tout ce qui est perçu comme une menace à l’ordre établi par le trumpisme, un mouvement qui, selon ses partisans, vise à rétablir une Amérique plus conservatrice.

La droite américaine et la quête du pape « trump-compatible »

Léon XIV est-il la cible d’une critique injustifiée, fondée sur des perceptions déformées de ses propos et actions passées ? C’est un point qui mérite réflexion. Alors que la droite américaine conservatrice attendait un pape plus en phase avec ses valeurs, il semble que Léon XIV représente exactement le contraire de ce qu’ils espéraient : un pontife progressiste, préoccupé par les inégalités sociales, l’immigration et les droits humains.

Il n’en reste pas moins que l’intensification des attaques envers le pape met en lumière une fracture profonde au sein de l’Église catholique, où les positions idéologiques se heurtent. Après François, il semble que certains milieux conservateurs aient espéré un retour à un pape plus aligné avec les idéaux de Donald Trump et les courants politiques nationaux qui prévalent aux États-Unis.

Le 3 février 2025, le cardinal Prevost s’était opposé à J.D. Vance catholique converti en 2017, la même année que sa participation à la réunion du groupe Bilderberg. Ce dernier avait justifié une hiérarchie de l’amour fondée sur un principe chrétien, plaçant sa famille en priorité et reléguant le reste du monde au dernier plan. Dans sa réponse, Prevost affirmait : « J. D. Vance se trompe : Jésus ne nous enseigne pas à classer notre amour pour les autres. »

Il semble ainsi que ce pape soit prêt à prendre position sur des questions sociétales et politiques.

Source : Huff Post.

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