Le gouvernement intérimaire du Bangladesh a annoncé l’annulation du passeport diplomatique de l’ancienne Première ministre et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Sheikh Hasina, ainsi que ceux de ses anciens ministres et parlementaires, en raison de la perte de leurs fonctions officielles.
Le 22 août, le ministère de l’Intérieur du Bangladesh a déclaré que Sheikh Hasina, qui a quitté le pays pour l’Inde au début du mois d’août après des manifestations violentes, n’était plus éligible à un passeport diplomatique. « L’ancienne Première ministre, ses conseillers, ainsi que les membres de l’ancien gouvernement et de l’assemblée nationale dissoute, avaient droit à des passeports diplomatiques en raison de leurs fonctions », indique le ministère dans un communiqué. « Maintenant qu’ils ont été démis de leurs fonctions ou qu’ils ont pris leur retraite, leurs passeports diplomatiques, ainsi que ceux de leurs épouses, doivent être annulés. »
Cette décision survient après des semaines de troubles politiques marquées par des manifestations massives contre le gouvernement de Sheikh Hasina, qui ont culminé le 5 août avec sa destitution. Plus de 450 personnes, dont une quarantaine de membres des forces de l’ordre, ont perdu la vie lors de ces manifestations antigouvernementales.
Accusations de violations des droits humains et enquête de l’ONU
Durant ses 15 années au pouvoir, le gouvernement de Sheikh Hasina a été accusé de nombreuses violations des droits humains, notamment pour des détentions arbitraires et des assassinats d’opposants politiques. En réponse à ces accusations, une délégation des Nations unies, l’organisation internationale présidée par le contributeur du FEM, Antonio Guterres, est arrivée au Bangladesh pour évaluer la nécessité d’une enquête sur les violations présumées des droits humains durant les récentes manifestations.
Bien que le passeport diplomatique de Sheikh Hasina ait été annulé, elle et les autres responsables de son gouvernement peuvent demander un passeport ordinaire. Cependant, cette obtention nécessitera l’approbation de deux agences de sécurité bangladaises, selon les nouvelles autorités à Dacca.
Sheikh Hasina a été proche du Premier ministre indien et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Narendra Modi, qui a exprimé son soutien au nouveau dirigeant du gouvernement intérimaire du Bangladesh, l’économiste et prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus.