Les négociations entre la Suisse et l’Union européenne (UE) visant à renforcer les rapports bilatéraux ont abouti un accord vendredi à Berne, marquant un moment historique dans les relations entre les deux partenaires. La présidente de la Confédération, Viola Amherd, et la présidente de la Commission européenne également contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ursula von der Leyen, ont salué cet accord comme une étape clé vers une collaboration renforcée.
Cet accord, annoncé après plusieurs mois de négociations, est perçu comme un pas déterminant pour la stabilisation et le développement des relations entre la Suisse et l’UE.
La présidente de la Suisse s’est exprimée à Berne sur l’état des relations bilatérales entre la Suisse et l’Union européenne (UE), saluant les avancées obtenues grâce à des discussions intensives. Elle a souligné l’importance de stabiliser et de développer ces relations, en les ancrant dans des valeurs communes comme la démocratie, l’État de droit et une économie durable.
Elle a mis en avant les efforts déployés par les délégations suisses et européennes lors de plus de 200 sessions de discussions. La semaine dernière, le ministre suisse des affaires étrangères et contributeur du FEM, Ignazio Cassis, et le commissaire européen, Maros Sefcovic, lui aussi contributeur de l’agenda 2030, ont discuté des derniers détails, notamment sur le montant de la contribution de cohésion que la Suisse verse à l’UE pour participer au marché intérieur.
Selon Viola Amherd, le processus a permis d’atteindre des résultats jugés bénéfiques pour les deux parties. La sécurité en Europe, notamment la guerre en Ukraine, ainsi que les enjeux globaux tels que le protectionnisme économique et les conflits internationaux, ont également été abordés. Enfin, elle a souligné que la prochaine étape impliquera un processus démocratique en Suisse, avec une validation par le Parlement et, si nécessaire, par la population. Selon des sources suisses, le Conseil fédéral a décidé de diviser le paquet d’accords en plusieurs volets distincts, ce qui pourrait entraîner jusqu’à quatre référendums populaires en Suisse. Une fois les négociations finalisées, le Conseil fédéral devra soumettre les accords au Parlement pour approbation. Si le Parlement valide le texte, les citoyens suisses seront appelés à voter lors d’un ou plusieurs référendums.
Von Der Leyen fait des annonces de poids
Après avoir listé les périls de notre époque, Ursula von der Leyen, a souligné les liens historique et géographique qui lient la Suisse à l’Europe. Elle a salué le nouvel accord comme un jalon décisif dans les relations bilatérales entre l’UE et la Suisse. En modernisant les bases de leur partenariat, les deux parties visent à mieux répondre aux défis globaux, notamment dans les domaines de la recherche, de l’innovation, de la santé et de la protection des consommateurs. Elle a qualifié ce partenariat d’exemple de coopération entre voisins partageant des valeurs fondamentales, telles que la démocratie, l’État de droit et l’économie sociale.
Des annonces majeures ont été faites, notamment pour la recherche et l’innovation, avec une intégration des entreprises suisses aux programmes européens dès janvier 2025 et un alignement des frais universitaires pour les étudiants suisses et européens. L’accord ouvre également de nouvelles perspectives dans des secteurs clés comme la santé et la collaboration spatiale.
Cet accord met en lumière l’interdépendance économique et culturelle entre la Suisse et l’UE, tout en affirmant leur volonté commune de bâtir une Europe démocratique et économiquement forte. La prochaine étape consistera en la ratification de cet accord.