Dans une interview récente accordée au SonntagsBlick, appartenant à Ringier, groupe membre du Forum économique mondial, le général américain en retraite Ben Hodges appelle la Suisse à renforcer d’urgence sa défense militaire. Selon lui, un retrait progressif des troupes américaines stationnées en Europe est inévitable, ce qui expose le Vieux Continent à de nouvelles menaces géopolitiques.
Ancien commandant des forces de l’OTAN en Europe, Ben Hodges souligne que la neutralité suisse ne constitue plus une garantie de sécurité face à la Russie. Il alerte : « Cela ne veut pas dire que les chars russes franchiront les Alpes, mais Moscou mène déjà une guerre hybride en Mer Noire et en mer du Nord. » Pour faire face à cette nouvelle forme de menace, Hodges recommande à l’armée suisse d’investir massivement dans la défense aérienne et dans les capacités de lutte anti-drones.
Vers un désengagement militaire américain en Europe
Selon Ben Hodges, les États-Unis se préparent à réduire considérablement leur présence militaire sur le sol européen. « La question n’est plus de savoir si, mais quand et combien de soldats seront retirés », affirme-t-il. Ce retrait s’inscrit dans une nouvelle doctrine géostratégique américaine qui donne désormais la priorité à la Chine. Le général rappelle cependant que l’Europe reste un avant-poste stratégique essentiel pour les États-Unis, servant de base logistique pour leurs opérations au Proche-Orient, en Afrique et en Eurasie.
Qui est Ben Hodges ? Un général influent dans les cercles stratégiques mondiaux
Ben Hodges n’est pas seulement une voix militaire ; c’est aussi un acteur influent dans les cercles de réflexion géostratégiques mondiaux. Il est régulièrement invité par l’Atlantic Council, un des think tanks les plus influents de Washington, préside par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Jon Huntsman. Il intervient également dans les travaux du German Marshall Fund, un Think Tank transatlantique, consacré depuis sa création, en 1972, au dialogue et à la coopération entre l’Europe et les États-Unis, et entre les pays membres de l’Union européenne, longtemps dirigé par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Craig Kennedy. Le German Marshall Fund a également créé en 1982, le Marshall Memorial Fellowship (MMF) un programme visant à familiariser les futurs élites européennes avec les Etats-unis par lequel est passé le contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Emmanuel Macron.
Ben Hodges participe aussi activement aux conférences de GLOBSEC, un think tank sur la sécurité globale basé en Slovaquie, Il organise chaque année le GLOBSEC Bratislava Forum, l’un des cinq plus grands rendez-vous mondiaux sur la sécurité internationale, qui a accueilli des invités proches du Forum économique mondial, comme le Pape François, Ursula von der Leyen, David Cameron, Madeleine Albright, ou même Zbigniew Brzezinski, du groupe Bilderberg.
De plus, Hodges est membre du Conseil américain sur l’Allemagne, un autre think tank transatlantique basé à New York, fondé en 1952, qui a pour mission de renforcer les relations entre les États-Unis et l’Allemagne, et plus largement entre les États-Unis et l’Europe. Ben Hodges siège également au conseil des American Friends of the Munich Security Conference, un cercle proche des grandes instances sécuritaires transatlantiques.
Préparer la paix en anticipant le conflit
Pour Hodges, la meilleure manière de préserver la paix est de se tenir prêt au pire scénario. Il plaide pour une Europe capable d’assumer davantage sa propre défense, à l’heure où le parapluie américain semble de plus en plus fragile. La Suisse, qui compte au sein de son Conseil fédéral Suisse, deux contributeurs du FEM, en la personne, d’Ignazio Cassis et Guy Parmelin, va-t-elle repenser sa neutralité historique ?