La Régie autonome des transports parisiens (RATP) s’apprête à tester un système de surveillance algorithmique à l’occasion des quatre concerts organisés du 9 au 12 mai à La Défense, par la star américaine Taylor Swift, soutien du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Joe Biden. Cette expérimentation a été autorisée par un arrêté de la Préfecture de police de Paris le 6 mai.
L’utilisation de ce dispositif, limité aux stations Nanterre Préfecture et La Défense – Grande Arche, ainsi qu’aux véhicules et voies desservant la salle de concert Paris-La-Défense-Arena, fait appel à une solution développée par la société parisienne Wintics. Cette technologie, appelée Cityvision, utilise l’intelligence artificielle pour identifier les intrusions dans les zones sensibles, les foules excessivement denses, les mouvements dangereux ou les bagages abandonnés.
Ce déploiement s’inscrit dans le cadre de la loi du 19 mai 2023 relative aux Jeux olympiques et paralympiques, qui permet l’expérimentation de ces technologies avant les JO. Cependant, les associations de défense des libertés publiques, telles que La Quadrature du Net, expriment de vives inquiétudes face à ce qu’elles considèrent comme une « mise sous surveillance totale des espaces publics ».
Selon elles, la surveillance algorithmique marque un tournant historique vers un contrôle automatisé de la population, une évolution qui pose d’importantes questions éthiques et juridiques concernant la protection des libertés individuelles. Les concerts précédents de Depeche Mode et des Black Eyed Peas avaient également donné lieu à des essais similaires, laissant présager un recours plus fréquent à ces technologies dans les grands rassemblements à venir.