Lors de la traditionnelle messe de Noël retransmise en direct sur la chaîne publique ARD, une mise en scène inattendue de la Nativité a provoqué la stupeur du public allemand et bien au‑delà. Depuis l’église Sainte‑Marie à Stuttgart, la cérémonie a présenté un « Enfant Jésus » pour le moins singulier : un homme adulte, recroquevillé, enveloppé d’une enveloppe translucide évoquant un sac amniotique.
Le célébrant, le prêtre Thomas Steiger, a expliqué que cette représentation symbolisait la vulnérabilité humaine et la naissance du Christ dans la fragilité. « Il s’agissait de montrer un homme réel, fragile, qui respire et lutte, à l’image de la condition humaine », a‑t‑il précisé à la presse locale.
Mais pour de nombreux téléspectateurs et fidèles, le résultat a été perçu comme choquant voire malsain. Sur les réseaux sociaux, les expressions “ Schleim‑Jesus ” (« Jésus visqueux ») ou “ Alien‑Baby ” se sont rapidement propagées, accompagnées de milliers de commentaires indignés.
Tollé sur les réseaux sociaux et réactions politiques
Des élus conservateurs, notamment du parti CDU, ont critiqué une « profanation grotesque » de la scène de la Nativité, accusant l’église d’avoir cédé à une logique « provocatrice et pseudo‑progressiste ».
Dans le même temps, plusieurs voix au sein de la communauté artistique et théologique ont défendu la démarche, saluant « une œuvre performative puissante » interrogeant le sens du sacré à l’époque moderne.
Un débat sur la place de l’art dans la liturgie
En Allemagne, ce type de mise en scène dans un cadre liturgique n’est pas inédit, mais rarement diffusé à une heure de grande écoute sur une chaîne nationale. Ce contraste entre la tradition religieuse et l’expression artistique contemporaine soulève un débat plus large : jusqu’où peut‑on aller pour réinterpréter les symboles chrétiens ?
Une polémique devenue virale en Europe francophone
En France et en Suisse, plusieurs pages et médias chrétiens ont relayé la scène sous un angle dénonciateur, décrivant l’« Enfant Jésus » comme une créature recroquevillée dans un cocon humide, une formulation qui a alimenté la viralité du sujet dans la sphère francophone.
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