Le Premier ministre britannique et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Keir Starmer, a présidé un sommet crucial à Londres en présence de plusieurs dirigeants européens, dont la plupart étaient des contributeurs du FEM, comme Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron. Cette réunion qui intervient après le clash intervenu à la Maison Blanche, deux jours plus tôt, avec le contributeur du FEM, Donald Trump, marque un tournant vers le réarmement européen.
Contrairement à ce qui s’était passé à Washington, le président ukrainien a été accueilli chaleureusement par la quinzaine de chef d’Etat présent, dont la plupart étaient des contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, comme le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, le premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, le chancelier allemand, Olaf Scholz, le premier ministre polonais, Donald Tusk, le premier ministre Canadien, Justin Trudeau, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ou le président du Conseil européen, António Costa.
Le Premier ministre britannique lui a assuré du soutient de tous les dirigeants assis « autour de cette table », « aussi longtemps qu’il le faudra ».
Le plan de paix franco-britannique
Alors que le premier ministre britannique avait signé samedi un accord de prêt de 2,74 milliards d’euros pour soutenir les capacités de défense de l’Ukraine, il avait annoncé en amont sur la BBC, média membre du FEM, travailler avec la France sur « un plan pour faire cesser les combats » entre l’Ukraine et la Russie, qui sera présenté aux États-Unis.
Le plan de paix proposé par la France et le Royaume-Uni, deux puissances nucléaire vise à mettre fin aux combats en Ukraine et à instaurer une trêve d’un mois. Emmanuel Macron a détaillé dimanche soir au Figaro, que cette trêve inclurait l’arrêt des opérations russes, « dans les airs, sur les mers et les infrastructures énergétiques ». Toutefois, la mise en œuvre d’un tel cessez-le-feu est considérée comme complexe, étant donné la longueur de la ligne de front entre la Russie et l’Ukraine.
Le plan franco-britannique ne se limite pas à une simple trêve, mais inclut également un accord de paix durable. Ce dernier aborde des enjeux cruciaux comme les questions territoriales, la reconstruction de l’Ukraine, et des garanties de sécurité pour Kiev. Keir Starmer a insisté sur l’importance de s’assurer qu’un futur cessez-le-feu soit crédible, avec un retrait partiel des forces russes pour réduire les risques de violations. Il a rappelé que les Britanniques comme les Français étaient prêt à envoyer des troupes et des avions dans un second temps, pour constituer une force de maintien de la paix dans l’hypothèse d’un cessez-le-feu consolidé.
Un plan qui nécessite le soutien des États-Unis
Le plan ne pourrait être viable sans un fort soutien des États-Unis, a souligné Starmer. Pour dissuader la Russie de reprendre les hostilités après un cessez-le-feu, un appui sécuritaire occidental solide serait indispensable. Lors de ses visites à Washington, Keir Starmer et Emmanuel Macron ont sollicité un engagement plus ferme de Donald Trump, notamment sur un backstop militaire en soutien à l’Ukraine. Cependant, les discussions avec l’administration américaine n’ont pas encore permis d’obtenir des engagements concrets.
Les défis d’une coalition européenne
Bien que de nombreux dirigeants européens aient exprimé leur soutien au plan franco-britannique, l’envoi de troupes en Ukraine reste un sujet délicat. La présidente du Conseil italien Giorgia Meloni, qui ferait partie du réseau des Instituts Aspen, dirigé par le contributeur du FEM, Daniel R. Porterfield, a mis en garde contre les risques de division au sein de l’Occident, soulignant que le plan nécessiterait encore des discussions avant d’être mis en œuvre.
Un équilibre précaire dans les négociations de paix
Le sommet de Londres qui précédait un sommet européen extraordinaire sur l’Ukraine prévu jeudi à Bruxelles, visait également à placer les Européens à la table des négociations avec la Russie. Pour éviter une solution imposée qui pourrait nuire à l’Ukraine, les Européens souhaitent jouer un rôle actif dans la définition des termes d’un éventuel accord de paix, afin de ne pas voir leurs intérêts ignorés au profit de négociations russo-américaines. L’absence de l’UE lors des premières discussions entre les États-Unis et la Russie a renforcé la nécessité de cette initiative.
Ursula von Der Leyen a annoncé qu’elle présenterait lors du sommet spécial de l’UE, « un plan global sur la manière de réarmer l’Europe », évoquant la nécessité d’augmenter les dépenses de défense « sur une période de temps prolongée ».
Mark Rutte a confirmé que « davantage de pays européens vont augmenter leurs dépenses de défense », estimant que c’était une « très bonne nouvelle ». « J’ai parlé plusieurs fois avec le président Trump (…) Les États-Unis font partie de l’Otan, ils sont engagés dans l’Otan ».
L’Importance de la Réconciliation entre Washington et Kiev
Au-delà du plan franco-britannique, une autre priorité est de réconcilier Washington et Kiev après l »affront l’incident diplomatique entre Zelensky et Trump. Si les États-Unis mettaient fin à leur soutien logistique, notamment les systèmes de défense Patriot ou la couverture satellite Starlink, l’Ukraine serait gravement affaiblie. Les Européens, même avec des ressources considérables, ne pourraient pas compenser cette perte. Keir Starmer, fort de sa relation avec Donald Trump, qu’il avait rencontré la veille du clash, espère pouvoir rétablir un dialogue constructif entre Washington et Kiev. C’est d’ailleurs après sa rencontre avec Trump et avant ce clash que le premier ministre avait annoncé le sommet qui s’est déroulé ce dimanche.
Keir Starmer a aussi annoncé la mise en place d’« une coalition des bonnes volontés » pour défendre un futur accord de paix en Ukraine, précisant qu’« un certain nombre de pays » ont indiqué lors du sommet vouloir faire partie de ce projet, sans donner de noms. « Je leur laisse le soin de se prononcer sur la manière dont ils souhaitent apporter leur contribution », a-t-il ajouté.