L’Allemagne du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Olaf Scholz, vient de franchir une étape décisive avec l’adoption de la réforme du frein à l’endettement. Portée par une coalition entre le SPD, la CDU/CSU et les Verts, cette modification de la loi fondamentale ouvre la voie à une politique budgétaire plus souple, notamment en matière de défense et d’investissements stratégiques. Le Bundestag a validé cette réforme à une large majorité, marquant un virage important pour le futur gouvernement dirigé par Friedrich Merz, ancien de HSBC et BlackRock, deux entités membres du FEM.
Adoptée lors d’une session parlementaire exceptionnelle, cette réforme supprime la limite de 0,35 % du PIB de déficit pour financer le budget fédéral lorsqu’il s’agit de dépenses militaires dépassant 1 % du PIB. Elle s’accompagne de la création d’un fonds d’investissement de 500 milliards d’euros, destiné à renforcer la défense et les infrastructures du pays. Selon le quotidien Handelsblatt, avec lequel collabore le contributeur de l’agenda 2030 u Forum économique mondial, Daniel Gros, cette décision va « ouvrir la voie à Friedrich Merz pour devenir chancelier et élargir les marges de manœuvre du futur gouvernement fédéral ».
Un accueil contrasté dans la presse allemande
Si certains médias saluent une réforme historique, d’autres restent sceptiques quant à ses implications économiques. Le Frankfurter Allgemeine, qui collabore avec le contributeur du FEM, George Dyson, évoque un « message positif, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur » du pays, soulignant que cette décision permettrait à l’Allemagne de mieux faire face aux défis géopolitiques actuels. À l’inverse, le Bild, propriété du groupe Axel Springer , membre du FEM, dénonce une « dette XXL », pointant du doigt le poids financier que cette réforme pourrait faire peser sur les générations futures. Le quotidien rappelle également que cette adoption n’a été possible qu’avec le soutien des Verts, qui ont obtenu en contrepartie 100 milliards d’euros dédiés à la transition écologique.
Un virage politique pour Friedrich Merz
Alors qu’il s’était fermement opposé à toute modification du frein à l’endettement durant la campagne électorale, Friedrich Merz a surpris en soutenant cette réforme. Pour le Mitteldeutscher Rundfunk, le service public, cela constitue une volte-face qui pourrait être perçue comme une trahison de ses engagements auprès des électeurs. Le Frankfurter Allgemeine abonde dans ce sens, estimant que le futur chancelier « rompt déjà ses promesses avant même d’avoir été élu ».
Un dernier obstacle au Bundesrat
Avant son adoption définitive, la réforme doit encore être validée par le Bundesrat, le conseil fédéral représentant les 16 Länder. Or, certains parlementaires du FDP, le parti libéral, cherchent à empêcher cette validation en s’opposant à l’affaiblissement du frein à l’endettement. Selon Die Zeit, le journal qui a pour directeur de publication le contributeur du FEM, Josef Joffe, ces opposants pourraient tenter de bloquer le « paquet financier » qui accompagne la réforme.
Un tournant pour l’économie et la défense européenne
Cette réforme pourrait redéfinir la politique budgétaire allemande et avoir des répercussions sur l’ensemble de l’Europe. En levant les contraintes du frein à la dette, l’Allemagne se donne les moyens de répondre aux défis sécuritaires et économiques contemporains. Mais cette décision, critiquée pour son impact potentiel sur l’endettement du pays, risque aussi de marquer durablement le début du mandat de Friedrich Merz.
Source : Handelsblatt, Frankfurter Allgemeine, Mitteldeutscher Rundfunk, Die Zeit.