L’Ukraine revendique un coup dur porté à l’armée de l’air russe. Une quarantaine de bombardiers auraient été endommagés lors d’une vaste attaque coordonnée par drones. L’expert en renseignement Vincent Crouzet, estime dans les colonnes de TF1 que c’est une déroute symbolique majeure.
Ce dimanche 1er juin 2025, les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé avoir mené une opération spectaculaire contre l’aviation stratégique russe, frappant plusieurs bases militaires réparties sur le territoire de la Fédération. Une quarantaine de bombardiers russes, notamment utilisés pour lancer des missiles de croisière contre les villes ukrainiennes, auraient été endommagés ou mis hors d’état dans cette attaque par drones FPV.
« Un petit Pearl Harbor pour la Russie »
Invité sur le plateau de LCI, Vincent Crouzet, expert en renseignement, n’a pas mâché ses mots :
« On peut parler de petit Pearl Harbor, en termes de retentissement, de faillite des services de renseignement russes, et d’efficacité de l’opération. »
Selon lui, l’ampleur, l’audace et la précision de cette opération traduisent une prise de risque exceptionnelle de la part des services ukrainiens, mais aussi un succès retentissant qui met en lumière les failles du dispositif de défense russe, y compris dans des zones réputées sécurisées comme Mourmansk ou Irkoutsk.
Une attaque chirurgicale menée en profondeur
Le ministère russe de la Défense a reconnu que plusieurs appareils avaient « pris feu » à la suite de frappes de drones FPV, lancés depuis des zones situées à proximité immédiate des aérodromes.
Officiellement, aucune victime n’est à déplorer selon Moscou, qui affirme avoir procédé à plusieurs interpellations de personnes impliquées. Un homme a toutefois été retrouvé étranglé dans un camion.
L’Ukraine, de son côté, n’a pas revendiqué directement chaque cible, mais le SBU évoque une « opération coordonnée sur plusieurs fronts », ciblant spécifiquement les moyens aériens utilisés pour bombarder les infrastructures civiles ukrainiennes.
Une déroute symbolique pour la Russie
Cette attaque rappelle, selon Crouzet, les grandes frappes asymétriques de l’Histoire, comme l’attaque surprise de Pearl Harbor en 1941. S’il ne s’agit pas ici d’un affrontement naval ou aérien conventionnel, la portée symbolique est similaire : un coup porté au cœur des capacités offensives russes, dans une guerre où l’endurance stratégique et la guerre de l’information sont désormais décisives.
Pour Crouzet, cette opération démontre aussi la maîtrise croissante des technologies civiles détournées, comme les drones FPV, par les services ukrainiens, capables de frapper à plusieurs centaines de kilomètres de leur territoire.
Source : TF1.