Lors de la réunion du Conseil nordique qui s’est tenue hier en Islande, les chefs d’État des pays nordiques ont réaffirmé leur ambition de faire de cette région la plus intégrée et durable du monde d’ici 2030. Sous la présidence suédoise, les discussions ont porté sur la sécurité, la coopération économique et la gestion de la migration, reflétant une volonté commune de répondre aux défis contemporains.
Lors de cette conférence, les représentants des pays membres — le Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège et la Suède — ont rappelé l’importance de renforcer la coopération entre les institutions parlementaires. La « Vision 2030 » vise à faire de la région nordique un modèle de durabilité et d’intégration, en se concentrant sur des objectifs tels que l’amélioration de la compétitivité, la transition verte et digitale, ainsi que l’amélioration de la sécurité et de la mobilité transfrontalière. Un nom qui n’est pas sans rappeler le programme Vision 2030 du Forum économique mondial, visant à relever le défi du changement climatique via la transformation numérique.
Le président suédois a souligné l’adoption d’une déclaration visant à intensifier la coopération entre les agences gouvernementales et les entreprises des différents États membres. Cette collaboration accrue devrait faciliter la libre circulation des citoyens à travers les frontières nationales, rendant ainsi la région nordique plus fluide pour vivre, travailler et entreprendre.
La sécurité au centre des débats
L’un des points majeurs de la réunion a été la sécurité, avec une discussion approfondie sur la lutte contre la criminalité transfrontalière. Les ministres ont exprimé leurs inquiétudes quant à l’expansion de réseaux criminels organisés qui touchent plusieurs pays de la région, notamment la Suède et la Norvège. La coopération entre les forces de police et les autorités judiciaires a été soulignée comme une priorité pour contrer ce fléau.
Les participants ont également abordé les questions de défense et de sécurité liées à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, soulignant l’importance de renforcer les politiques de résilience entre les États nordiques, d’autant plus que tous sont désormais membres de l’OTAN. Le Conseil nordique a été institué en 1952 à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Il avait été précédé par un projet de Défense commune entre les États Scandinaves marqués par l’invasion de l’Allemagne nazie , ayant finalement été avorté.
La gestion de la migration et l’intégration au cœur des préoccupations
La gestion de la migration a été un autre thème crucial de la conférence. Les dirigeants nordiques ont mis l’accent sur la nécessité d’adopter une approche commune face aux flux migratoires, tout en assurant une intégration réussie des nouveaux arrivants. Les discussions ont également porté sur l’harmonisation des politiques migratoires pour éviter les problèmes de sécurité et les tensions sociales.
En ce sens, les représentants ont appelé à une coopération accrue pour protéger les frontières extérieures et prévenir les migrations illégales, tout en encourageant une meilleure inclusion des immigrés dans les systèmes éducatifs, culturels et économiques de la région.
Une coopération renforcée pour l’avenir
Les dirigeants nordiques ont exprimé leur volonté de poursuivre une collaboration renforcée dans divers domaines. Une attention particulière a été portée sur l’amélioration de l’échange de données entre les pays membres, facilitant ainsi la mobilité et l’intégration des populations. Le Conseil nordique a également abordé la modernisation de ses marchés du travail et la lutte contre les obstacles à la liberté de circulation des travailleurs.
Les discussions se sont conclues par un engagement commun à renforcer la coopération régionale dans les domaines de la sécurité, de l’économie et de la durabilité, avec l’ambition de faire des pays nordiques un modèle pour le reste du monde.