You are currently viewing Marseille : Les croisières sous le feu des critiques pour leur impact économique et environnemental
Image : Dall E X X-pression media

Marseille : Les croisières sous le feu des critiques pour leur impact économique et environnemental

Avec près de 2,5 millions de passagers attendus en 2024, le port de Marseille demeure un point névralgique pour les croisières méditerranéennes. Pourtant, cette activité touristique suscite des contestations de plus en plus vives. La municipalité et plusieurs collectifs pointent du doigt une pollution élevée et des retombées économiques incertaines pour la ville.

En 2024, le port de Marseille enregistrera 590 escales de croisières, un chiffre en baisse par rapport aux 626 escales de 2023. La ville reste néanmoins une destination prisée des compagnies européennes telles que MSC et Costa, bien que certains opérateurs américains commencent à bouder l’escale marseillaise en raison des critiques locales. Les pics de fréquentation peuvent atteindre jusqu’à 18 000 croisiéristes simultanément.

Les critiques des opposants et des actions coup de poing

Des collectifs comme Stop Croisières critiquent une activité qu’ils jugent néfaste pour l’environnement et les habitants. En septembre, des militants de Stop Croisières, appuyés par Extinction Rebellion, ont bloqué la passe nord du port pendant trois heures, perturbant l’entrée de trois navires. Cette action a déclenché la colère des partisans des croisières, mais a reçu le soutien de l’adjoint municipal à la transition écologique, Sébastien Barles.

Les opposants dénoncent également le fait que les bénéfices de l’activité des croisières seraient principalement captés par les compagnies maritimes, sans réels retours pour la ville. En février 2023, 25 habitants et deux associations, Alternatiba Marseille et Cap au Nord, ont déposé une plainte collective pour pollution maritime. La procédure est en cours.

La ville et les armateurs divisés sur l’avenir des croisières

La municipalité de Marseille, tout en reconnaissant l’importance économique des croisières, soutient une « petite croisière » avec des navires de moins de 150 mètres et une capacité maximale de 800 passagers. Une position défendue par Laurent Lhardit, adjoint à l’économie et désormais député des Bouches-du-Rhône. L’équipe municipale a même commandé une étude d’impact pour évaluer les retombées économiques réelles de ces visiteurs.

De leur côté, les armateurs mettent en avant leurs efforts pour réduire l’impact écologique, notamment en utilisant des navires fonctionnant au gaz naturel liquéfié et en participant aux projets de modernisation des infrastructures portuaires. Jean-François Suhas, président du conseil de développement du port, souligne l’engagement des compagnies dans le plan « zéro fumée », qui prévoit de raccorder les navires à l’électricité lorsqu’ils sont à quai d’ici 2026.

Meta description :

À Marseille, la montée des critiques contre les croisières remet en question leur impact économique et environnemental. Entre opposition locale et engagement des armateurs, l’avenir du secteur est au cœur des débats.

Tags :

Marseille, croisières, pollution maritime, Stop Croisières, Extinction Rebellion, Laurent Lhardit, Jean-François Suhas, développement durable, tourisme.

Laisser un commentaire