Lors de son allocution télévisée de mercredi, le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron a clairement annoncé un changement de cap en matière de Défense nationale et validé l’idée d’une économie de guerre lancée par le Ministre de l’Economie, Eric Lombard.. Mais la France en a-t-elle les moyens ? Selon Marc Touati, économiste et conseiller économique chez eToro, interrogé hier par Alexis Poulain Sud Radio, par Alexis Poulin, la réponse est négative.
Marc Touati dresse un tableau alarmant de la situation économique française. « Nous sommes en quasi-récession, l’activité économique est en chute libre et nous devenons la lanterne rouge de l’économie mondiale« , explique-t-il. Dans un tel contexte, le passage à une économie de guerre serait un pari risqué. Ce modèle économique implique un prélèvement autoritaire des ressources pour financer les besoins militaires, un système qui pourrait s’accompagner d’impôts accrus, de réquisitions et d’une ponction sur l’épargne.
Un écran de fumée politique ?
Au-delà des considérations économiques, Marc Touati voit dans cette annonce une manœuvre politique. Il s’interroge : « Pourquoi cette décision maintenant ? » et avance l’idée d’une diversion visant à masquer un bilan économique difficile, notamment un déficit public abyssal de 7 500 milliards d’euros. Il rappelle que même au plus fort de la guerre froide, la France n’avait pas envisagé une telle orientation.
Une comparaison avec la crise du Covid
Touati établit également un parallèle avec la gestion de la crise du Covid, où des mesures d’exception ont été prises au nom de l’urgence. Il craint que le gouvernement ne prenne des décisions radicales sous couvert de nécessité, mettant en péril l’économie nationale et la confiance des Français.
Un timing douteux alors que des négociations de paix émergent
Enfin, l’économiste souligne une incohérence majeure : « Alors que Trump, Zelensky et Poutine tentent d’avancer vers la paix, pourquoi choisir l’escalade ? ». Selon lui, les Français ne se laisseront pas faire, alertant sur les potentielles réactions face à une politique perçue comme injustifiée et dangereuse.