Israël a lancé lundi 7 juillet l’« opération Black flag », visant plusieurs ports stratégiques aux mains des rebelles Houthis au Yémen. Une démonstration de force qui relance les tensions régionales malgré un récent cessez-le-feu entre Washington et les insurgés yéménites.
L’armée israélienne a confirmé avoir mené des frappes aériennes et maritimes contre trois ports majeurs contrôlés par les Houthis : Hodeida, Ras Isa et Saif, ainsi qu’une centrale électrique à Ras Al-Kathib. Selon le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, un navire commercial, le Galaxy Leader, a également été touché. Ce cargo avait été détourné en 2023 par les Houthis, qui y auraient installé un système radar pour surveiller le trafic maritime, selon Tel-Aviv.
Objectif : frapper l’approvisionnement iranien
Les autorités israéliennes justifient ces frappes en affirmant que les ports visés servaient à transférer des armes iraniennes aux Houthis. « Ces armes sont utilisées pour mener des opérations terroristes contre Israël et ses alliés », a déclaré l’armée. Les rebelles, eux, ont dénoncé ces frappes et affirmé s’être défendus à l’aide de « nombreux missiles sol-air de fabrication nationale ».
Riposte houthiste : deux missiles tirés sur Israël
Quelques heures après l’attaque, les Houthis ont tiré deux missiles en direction d’Israël, déclenchant les sirènes d’alerte dans plusieurs régions du pays. L’armée israélienne a indiqué sur Telegram que des tentatives d’interception avaient eu lieu, sans préciser si elles avaient réussi.
Un contexte de tensions maritimes croissantes
Depuis fin 2023, les Houthis ont multiplié les attaques contre des navires marchands, notamment ceux qu’ils estiment liés à Israël. Début mai, un cessez-le-feu avait été signé avec Washington pour stopper les bombardements américains. Mais les rebelles ont maintenu leurs menaces contre les navires israéliens, affirmant agir par solidarité avec Gaza.
Dimanche, la veille des frappes israéliennes, un navire marchand avait encore été attaqué au large de Hodeida. Selon une agence de sécurité maritime britannique, l’équipage a dû abandonner le bateau après des tirs d’armes légères et de grenades autopropulsées, malgré la riposte de son équipe de sécurité.
Ces attaques à répétition inquiètent la communauté maritime internationale. La Chambre internationale de la marine marchande (ICS) rappelle que 12 % du commerce mondial transite par cette zone stratégique, aujourd’hui considérée comme l’une des plus dangereuses.
Source : Huff Post.
