Les contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump et Volodymyr Zelensky vont se rencontrer ce vendredi 28 février à la Maison-Blanche pour officialiser un accord stratégique sur l’exploitation des minerais en Ukraine. Le point sur la situation.
L’accord signé entre Washington et Kiev prévoit la création d’un fonds conjoint destiné à l’exploitation des métaux rares et hydrocarbures ukrainiens. Toutefois, une clause clé a disparu du texte final : l’engagement de 500 milliards de dollars initialement voulu par Trump.
Le document n’offre également aucune garantie sécuritaire à l’Ukraine, même si dans les faits, un tel accord renforcera les liens entre les deux pays. Alors que Zelensky espérait un engagement clair des États-Unis sur l’aide militaire et la protection territoriale, l’administration Trump a choisi une approche plus économique que diplomatique.
Trump cherche une trêve rapide avec la Russie
Hier, lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre britannique et contributeur du FEM, Keir Starmer, Donald Trump a affirmé vouloir une cessation rapide des hostilités entre l’Ukraine et la Russie. « Soit un accord de paix est trouvé bientôt, soit il n’aura jamais lieu », a-t-il déclaré, soulignant son impatience à voir un dénouement du conflit.
La question des territoires annexés
Cette posture tranche avec l’approche européenne et ukrainienne, qui considèrent que toute négociation avec Moscou doit inclure un retrait des forces russes des territoires occupés.
Le Kremlin a déclaré jeudi par la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov, que l’annexion des territoires ukrainiens occupés est « non négociable« . Dans la foulée, la diplomatie ukrainienne a jugé « risibles » ces déclarations. Le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Guéorguiï Tykhy a répondu que « La Russie ne peut revendiquer aucun des territoires ukrainiens ».
Les discussions entre Russes et Américains
Les pourparlers entre la Russie et les États-Unis sur le fonctionnement de leurs missions diplomatiques se sont tenus jeudi à Istanbul, dans la résidence du consul général américain. Cette rencontre, la deuxième après une réunion en Arabie saoudite le 18 février, a duré près de six heures et demi. Elle s’inscrit dans un contexte de rapprochement entre Moscou et Washington, avec l’objectif affiché d’améliorer leurs relations bilatérales et de trouver une solution au conflit en Ukraine. Aucune déclaration n’a été faite à la presse à l’issue des discussions.
La position russe
Le Kremlin a déclaré jeudi ne pas s’attendre à des avancées « faciles et rapides » dans ses relations avec Washington, malgré un rapprochement accéléré ces dernières semaines sous l’impulsion des présidents Vladimir Poutine et Donald Trump. Le porte-parole russe, Dmitri Peskov, a toutefois souligné l’importance de l’attitude de Trump, prêt à écouter les autres. De son côté, Vladimir Poutine a exprimé un certain « espoir » quant aux contacts entre hauts représentants russes et américains, estimant qu’ils créent une atmosphère favorable à la restauration des relations bilatérales, notamment en vue du règlement du conflit en Ukraine. À Istanbul, Moscou aurait d’ailleurs proposé à Washington de rétablir les liaisons aériennes entre les deux pays, suspendues depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022.
Un sommet européen pour réagir à la position américaine
Face au changement stratégique de Washington, les dirigeants européens se réuniront ce dimanche au Royaume-Uni sous l’initiative du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Keir Starmer. Ce sommet vise à renforcer la coopération sécuritaire entre les pays européens et l’Ukraine, alors que l’administration Trump semble vouloir se désengager militairement.
Sergueï Choïgou, secrétaire du Conseil de sécurité russe, s’est quant à lui rendu à Pékin aujourd’hui pour rencontrer le président et contributeur du FEM, Xi Jinping.