Le Premier ministre haïtien, Ariel Henry a consenti à sa démission, révélée le 12 mars par Mohamed Irfaan Ali, président du Guyana et actuel leader de la Communauté des Caraïbes (Caricom), une organisation régionale qui regroupe 15 pays et qui est membre du Forum économique mondiale. C’est Ali qui sera chargé de mettre en place un gouvernement de transition en Haïti.
Une réunion d’urgence a été convoquée à Kingston, capitale de la Jamaïque dirigée par le contributeur du Forum économique mondial, Andrew Holness. Elle a été convoqué par la Caricom, avec la participation de l’ONU, du contributeur du Forum économique mondial, Antonio Guterres, ainsi que de nations influentes présidés par des contributeurs du FEM, comme la France d’Emmanuel Macron et les États-Unis de Joe Biden. L’objectif de cette réunion était de formaliser une proposition à Ariel Henry, afin qu’il cède le pouvoir à un conseil de transition comprenant un vaste panel de la société civile haïtienne.
Le pays est en proie à des défis majeurs depuis le séisme dévastateur de 2010 suivi d’une épidémie de choléra. Celle-ci avait été importée sur l’île par des casques bleus népalais alors qu’aucun cas n’y avait été détecté depuis plus d’un siècle. Malgré des preuves évidentes et l’insistance des victimes et de leurs défenseurs, l’ONU n’a commencé à admettre les faits qu’en 2016. À cette époque l’épidémie avait déjà causé plus de 10 000 morts. Elle avait ensuite connu une accalmie, avant de resurgir en 2022.
La situation politique en Haïti était extrêmement précaire depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse le 7 juillet 2021, deux jours après la nomination du Premier ministre Ariel Henry. Depuis l’assassinat de Moïse, Haïti était plongé dans une crise politique et sécuritaire profonde avec un pays en prise à la violence des gangs.
Ariel Henry qui faisait preuve d’une étonnante passivité à leur égard avait été reconnu par plusieurs pays dirigés par des contributeurs de l’agenda du 2030 du Forum économique mondial, dont le Canada de Trudeau, les États-Unis de Biden, la France de Macron et l’Allemagne de Scholz, même s’il n’avait pas été élu.
Au mois de mars 2023, les Nations unies avaient lancé un appel au déploiement d’une « force d’appui spécialisée ».
Le chef de gang qui arbore des symboles franc-maçons, Jimmy Chérizier, avait demandé le 5 mars dernier la démission d’Ariel Henry, qui aurait du quitter ses fonctions au début du mois de février, menaçant de plonger le pays dans le chaos et de réaliser un « génocide ».
Henry a confirmé sa démission lundi par téléphone, au secrétaire d’Etat américain et Young Global leader de la fondation France-Amérique, Antony Blinken, qui se trouvait à la Jamaïque, selon un responsable américain.
C’est Mohamed Irfaan Ali, chef de l’Etat du Guyana et président de la Communauté des Caraïbes, une organisation régionale membre du Forum économique mondial qui va assurer la transition. Celui-ci s’est dit « heureux » d’annoncer « un accord de gouvernance transitoire ouvrant la voie à une transition pacifique du pouvoir, à la continuité de la gouvernance, à un plan d’action à court terme en matière de sécurité et à des élections libres et équitables ».
Le président du Guyana avait affirmé, il y a quelques jours, que la Caricom entendait aider à rétablir « stabilité et normalité » en Haïti, soulignant que la situation sur place était « désespérée ».
Les autorités haïtiennes avaient décrété il y a une semaine l’état d’urgence, assorti d’un couvre-feu, dans l’Ouest du pays. Lundi, l’Union européenne a rappatrié son personnel diplomatique. Le même jour, me directeur de l’Autorité portuaire nationale, Jocelin Villier, a indiqué, que les forces de sécurité haïtiennes avaient repris le contrôle du port de Port-au-Prince après des affrontements avec les gangs qui ont eu lieu ce week-end. Cette instabilité avait empêché les bateaux de décharger leurs conteneurs, mais la situation a pu être rétablie. Le couvre-feu a toutefois été prolongé lundi et ce jusqu’au 14 mars.