Une organisation de défense des droits humains, Democracy Now for the Arab World (DAWN), a saisi la Cour pénale internationale (CPI) pour demander une enquête sur la « complicité » des États-Unis dans les crimes de guerre en Gaza. Cette plainte vise directement l’ancien président et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Joseph Biden, son ex-secrétaire d’État et Young leader de la Fondation France-Amérique, Antony Blinken, ainsi que l’ancien ministre de la Défense Lloyd Austin.
L’ONG qui avait été fondée par Jamal Khashoggi avant son assassinat et qui est dirigée par la contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Sarah Leah Whitson est soutenue dans cette démarche par l’organisation palestinienne Al Haq. Elle accuse les États-Unis d’avoir « aidé et encouragé » les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par Israël depuis le début de l’offensive en représailles à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Les responsables américains sont notamment pointés du doigt pour avoir fourni des armes à Israël pour un montant total de 17,9 milliards de dollars.
Fourniture d’armes et soutien diplomatique : un rôle central des États-Unis
L’ONG souligne que les armes utilisées pour bombarder des hôpitaux, des écoles et des infrastructures civiles sont américaines.
Outre l’aide militaire, l’administration Biden a exercé un soutien diplomatique inébranlable en utilisant son veto à sept reprises au Conseil de sécurité de l’ONU, empêchant ainsi l’adoption de résolutions demandant un cessez-le-feu et un acheminement humanitaire pour la population de Gaza.
Donald Trump accentue la pression sur la CPI
L’initiative de DAWN intervient dans un contexte tendu entre les États-Unis et la Cour pénale internationale. Dès son retour au pouvoir en janvier 2025, le contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Donald Trump a signé un décret rétablissant des sanctions contre la CPI, initialement imposées en 2020 sous sa première présidence. Un second décret a ensuite renforcé ces sanctions, visant directement le procureur de la Cour, Karim Khan.
Face aux critiques, l’actuel président américain a tenté d’atténuer ses propos sur Gaza, mais les organisations de défense des droits humains demandent des actes concrets. Pour Raed Jarrar, cadre de DAWN, « le projet de déplacer de force les Palestiniens de Gaza devrait aussi être examiné par la CPI ».
Un précédent juridique aux États-Unis
La plainte déposée à la CPI fait écho à une procédure judiciaire initiée aux États-Unis en novembre 2023 par le Center for Constitutional Rights. Cette organisation californienne accusait Joe Biden, Antony Blinken et Lloyd Austin de complicité de génocide. Cependant, en janvier 2024, un tribunal fédéral américain s’est déclaré incompétent, affirmant ne pas pouvoir juger les décisions de politique étrangère de l’administration américaine.
L’Allemagne et le Royaume-Uni sous pression
Les États-Unis ne sont pas les seuls à être ciblés par des procédures liées au soutien militaire à Israël. L’Allemagne fait également l’objet d’une enquête à la Cour internationale de justice (CIJ) après une plainte déposée par le Nicaragua concernant les livraisons d’armes à Israël. De même, des fonctionnaires britanniques ont mis en garde leur gouvernement contre de possibles violations du droit international, certains allant jusqu’à démissionner en signe de protestation.
Le procureur de la Cour pénale internationale n’est pas contraint d’ouvrir une enquête à la suite des signalements reçus. Toutefois, la pression internationale s’intensifie pour examiner le rôle des États-Unis et d’autres pays occidentaux dans le conflit à Gaza.
Avec la montée des tensions et les prises de position de plus en plus affirmées d’ONG comme DAWN et Al Haq, la question de la complicité américaine dans les crimes de guerre israéliens pourrait bien devenir un sujet central dans les débats diplomatiques à venir.
Source : Le Monde.