Dans un contexte politique tendu après la condamnation de Marine Le Pen à quatre ans de prison, dont deux fermes, et à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, Manon Aubry, eurodéputée de La France Insoumise, a réagi en direct sur BFMTV. Elle a tenu à rappeler la gravité des faits reprochés à la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale tout en dénonçant la stratégie victimaire du Rassemblement national.
« J’ai toujours combattu le Rassemblement National et l’extrême droite, mais je préfère les battre dans les urnes », affirme Manon Aubry. Pour l’eurodéputée de gauche, la justice a fait son travail en condamnant Marine Le Pen pour détournement de fonds publics, mais cela ne suffit pas à faire reculer durablement les idées d’extrême droite : « Leurs idées racistes, xénophobes, sexistes n’ont pas été condamnées. »
Elle s’alarme également de l’inversion du discours portée par les cadres du RN, qui selon elle, tentent de faire passer leur cheffe de file pour une victime d’un système judiciaire instrumentalisé : « Ce soir, le Rassemblement national se pose en victime. Comme s’il y avait une cabale judiciaire. Comme s’ils n’avaient pas été reconnus coupables. »
Soutien à l’indépendance de la justice
Manon Aubry a aussi profité de sa prise de parole pour défendre les magistrats : « Je dénonce la pression et les menaces qui s’exercent sur les juges. » Elle rappelle que l’inéligibilité prononcée contre Marine Le Pen est prévue par la loi, et que les juges n’ont fait qu’appliquer le droit.
Un appel à la mobilisation électorale contre l’extrême droite
Face à la stratégie de victimisation adoptée par le RN, Manon Aubry appelle à ne pas se reposer uniquement sur les décisions de justice. Elle exhorte les forces de gauche à reprendre le combat politique sur le terrain électoral : « Ce que je souhaite, c’est de réussir à battre le Rassemblement National dans les urnes. »
Alors que Marine Le Pen et ses soutiens dénoncent une « cabale judiciaire », Manon Aubry recentre le débat sur l’essentiel : le combat démocratique contre les idées d’extrême droite ne se gagnera ni par les juges, ni par les polémiques, mais dans les urnes. Un message fort à l’approche des prochaines échéances électorales.