L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a été mise en examen au début du mois de mai par la cour d’appel d’Aix-en-Provence pour « tromperie » dans l’affaire du Levothyrox. Ce médicament, essentiel pour les patients souffrant de troubles thyroïdiens, a fait l’objet de nombreuses plaintes après un changement de formule. L’ANSM, tout en reconnaissant les désagréments rencontrés par certains patients, exprime son désaccord face aux accusations portées et a décidé de se pourvoir en cassation a-t-elle annoncée ce mercredi 28 mai.
La mise en examen de l’ANSM représente un nouveau tournant dans la saga du Levothyrox. Cette affaire remonte à 2017, lorsque Merck, le fabricant, a modifié la composition du médicament. Cette nouvelle formule a été à l’origine de multiples plaintes en raison d’effets secondaires indésirables. L’ANSM a été accusée de « tromperie » pour avoir autorisé la mise sur le marché de cette version modifiée sans suffisamment informer les patients des risques potentiels. Cependant, l’agence conteste cette qualification, arguant qu’il n’y avait aucune intention de nuire.
Contestation des accusations
Pour l’ANSM, ces accusations sont infondées. L’agence affirme avoir pris les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des patients. Elle insiste sur le fait qu’aucune intention malveillante n’a pu guider ses actions. L’agence tient à rappeler qu’elle a toujours œuvré dans l’intérêt de la santé publique, bien qu’elle reconnaisse les difficultés auxquelles certains patients ont pu être confrontés.
Retour sur la controverse du levothyrox
La controverse autour du Levothyrox n’est pas nouvelle. Depuis 2017, de nombreux patients se sont plaints de cette nouvelle formule, signalant des effets secondaires tels que maux de tête, fatigue intense ou encore perte de cheveux. Des actions collectives ont été engagées en France pour demander réparation. De son côté, Merck a toujours soutenu que le médicament était conforme aux normes et que les plaintes n’étaient pas représentatives de l’ensemble des utilisateurs. L’affaire a pris une ampleur telle que les autorités de santé ont dû répondre à une crise de confiance sans précédent.
Source : Le Monde