You are currently viewing Accord entre les États-Unis et le Salvador : Une solution pour la surpopulation carcérale et les gangs internationaux ?
Image : Dall E X X-Pression média.

Accord entre les États-Unis et le Salvador : Une solution pour la surpopulation carcérale et les gangs internationaux ?

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:MONDE
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Le président du Salvador Nayib Bukele proche du Forum économique mondial a proposé ce lundi 3 février lors de la visite du secrétaire d’État américain, Marco Rubio, d’accueillir dans ses prisons les personnes expulsées des États-Unis mais aussi des condamnés de droits communs étrangers ou américains. Le contributeur du FEM, Donald Trump y est favorable.

L’accord historique entre Donald Trump, le secrétaire d’État Marco Rubio, et le président du Salvador, Nayib Bukele, pourrait marquer une nouvelle ère pour la politique pénitentiaire et migratoire des États-Unis. Cet accord permettrait aux États-Unis d’expulser les criminels violents, quelle que soit leur nationalité, pour purger leur peine dans la méga-prison de haute sécurité du Salvador.

Les partisans de Trump estiment que cette initiative réduirait les coûts des prisons, la surpopulation et renforcerait la sécurité publique en éloignant les criminels dangereux du sol américain.

Un accord audacieux pour la sécurité publique

Les opposant à ce projet soutiennent que les États-Unis ne peuvent pas expulser les citoyens américains, toutefois les sympathisants de Trump estiment que la loi fédérale fournit des voies claires pour que cette politique soit mise en œuvre légalement citant l’article 8 U.S.C. § 1227, en vers duquel les résidents permanents légaux peuvent être expulsés pour des crimes aggravés, notamment des délits liés à la drogue et des crimes.

Cette législation ouvrirait ainsi la voie à l’expulsion des membres de gangs comme le MS-13, originaire du Salvador, même s’ils sont citoyens naturalisés, grâce à la révocation de leur citoyenneté.

L’accord avec le Salvador permettrait également aux Etats-unis de résoudre le problème posé par les criminels internationaux, comme les membres du gang Tren de Aragua, que le Venezuela a refusé à plusieurs reprises de reprendre. Grâce à cet accord, ces criminels pourront être envoyés directement dans le système pénitentiaire salvadorien, éloignant ainsi les gangs des rues américaines.

Un système pénitentiaire plus efficace et moins coûteux

Les partisans de cet accord soulignent également qu’avec des coûts moyens de 35 000 dollars par détenu et par an dans les prisons américaines, il propose une alternative moins coûteuse.

Le président Bukele, qui a transformé le Salvador en l’un des pays les plus sûrs du monde, a construit une prison géante, Cecot, capable d’héberger 40 000 détenus. Ce modèle de prison spartiate sans programme de réhabilitation offre un tarif forfaitaire par détenu pour soutenir le système pénitentiaire salvadorien, tout en réduisant les dépenses américaines.

Renforcement des politiques migratoires

Cet accord s’inscrit également dans le cadre de la stratégie de Trump en matière de lutte contre l’immigration illégale. Le Salvador deviendrait ainsi un « pays tiers sûr », comme le Guatemala, pour les migrants arrêtés à la frontière américaine, preuve que la question du « pays tiers sûr » est à l’ordre du jour de l’agenda mondial, comme en atteste l’ouverture au mois d’octobre dernier de deux centres pour migrants en Albanie dans le cadre de la stratégie de la Première ministre italienne, Giogira Meloni qui ferait partie du réseau des Instituts Aspen, dirigé par le contributeur du FEM, Daniel R. Porterfield, visant à externaliser les procédures d’asile. Avant qu’un tribunal italien n’invalide l’accord, la présidente de la Commission européenne et contributrice du FEM; Ursula von der Leyen, avait même évoqué la possibilité de tirer des « leçons pratiques » de ce projet pilote italo-albanais.

Laisser un commentaire