Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé devant la Knesset que l’armée israélienne avait largué 153 tonnes de bombes sur la bande de Gaza, dimanche 19 octobre, en représailles à la mort de deux soldats tués à Rafah. Le Hamas nie toute violation du cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre.
La trêve n’aura tenu qu’un instant. Devant la Knesset, lundi 20 octobre, Benjamin Netanyahu a revendiqué une riposte d’une ampleur inédite : « Nous avons largué hier 153 tonnes de bombes sur différentes parties de la bande de Gaza après que deux de nos soldats ont été tués par le Hamas », a-t-il déclaré lors de l’ouverture de la session d’hiver du Parlement israélien.
Selon le Premier ministre, ces frappes aériennes massives ont visé des positions « terroristes » à travers le territoire palestinien, notamment dans le secteur sud de Rafah, où les deux soldats israéliens ont trouvé la mort. L’armée avait annoncé dès dimanche matin des affrontements violents dans la zone, avant de confirmer dans la soirée la reprise du cessez-le-feu.
Les bombardements, d’une intensité rarement observée depuis le début de l’année, auraient touché plusieurs quartiers densément peuplés de la bande de Gaza, selon des témoins locaux relayés par l’AFP. Les secours palestiniens font état de nombreux blessés et de dégâts considérables, sans que le bilan humain puisse encore être confirmé de manière indépendante.
Dans une interview pour un média israélien, le ministre Yoav Kisch a menacé de bombarder à nouveau Gaza si le Hamas ne respectait pas la phase 1 de l’accord de cessez-le-feu. « Nous frapperons fort. En l’absence d’otages à Gaza, nous n’aurons dorénavant plus aucune », a-t-il indiqué.
Le Hamas, de son côté, dément toute attaque contre les forces israéliennes et affirme n’avoir « à aucun moment rompu » le cessez-le-feu négocié sous médiation égyptienne et qatarie. « Nous respectons pleinement les termes de l’accord du 10 octobre », a déclaré un porte-parole du mouvement islamiste, accusant Israël d’« instrumentaliser » la mort de ses soldats pour reprendre les hostilités.
Cette reprise ponctuelle des frappes illustre la fragilité extrême du cessez-le-feu instauré après plusieurs semaines d’affrontements ayant fait des milliers de morts depuis le début du conflit. À Washington, le Département d’État américain a appelé à la « retenue immédiate » et au « respect intégral des engagements pris par les deux parties ».
Benjamin Netanyahu, déjà fragilisé sur le plan politique intérieur, semble quant à lui vouloir maintenir une ligne dure. En conclusion de son discours, il a réaffirmé sa volonté de « garantir la sécurité d’Israël par tous les moyens nécessaires », tout en évoquant la « pression internationale injuste » exercée sur l’État hébreu.
Sur le terrain, la population gazaouie vit à nouveau sous tension, redoutant une reprise des opérations militaires à grande échelle. Malgré la reprise annoncée du cessez-le-feu, la crainte d’une escalade demeure palpable, dans une région où chaque incident ravive la peur d’un embrasement généralisé.
Sources :
AFP – Déclarations de Benjamin Netanyahu à la Knesset – 20 octobre 2025
BFMTV / AV avec AFP – « Benjamin Netanyahu affirme qu’Israël a largué 153 tonnes de bombes sur la bande de Gaza ce dimanche » – 20 octobre 2025
 
								 
															 
		 
							 
							